J’ai presque terminé le livre qu’L m’a recommandé : Traverser la rivière en tâtant les pierres. Dix proverbes de la sagesse chinoise, par Christine Cayol (Tallandier, 2019). J’ai été particulièrement sensible au 5ème proverbe : « Ne Pas ajouter de pattes au serpent » qui correspond assez bien au précepte qui était inscrit au fronton du temple de Delphes : « Rien de trop ». Le dernier paragraphe de ce petit chapitre décrit une expérience que j’ai souvent ressentie dans le passé mais que je n’ai plus vécue depuis très longtemps : « Il m’est souvent arrivé de me dire que j’avais trop bu, mais aussi trop expliqué, ou bien que je m’étais trop tue. Conscience intime d’avoir manqué une justesse qui demeure parfois inaperçue, mais dont l’absence blesse et produit l’inverse de l’effet attendu. La crise de foie tient lieu d’ivresse, les paroles insistantes ressemblent à un sermon. C’est alors que j’essaie, mais bien trop tard, de reprendre à mon propre compte le proverbe du serpent auquel l’on a bien tort d’ajouter des pattes. » (p.74)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire