Hier, grande première à Lisbonne : j’ai pris le vélo électrique d’Isabel pour aller faire des courses. Le matin je suis allé à Pingo Doce, avec mon sac à dos pour acheter pain, vin, myrtilles, pistaches, etc. Le magasin n’est pas très loin. C’était un essai que j’ai trouvé assez concluant : oui, il est possible de faire du vélo (électrique) à Lisbonne à l’âge de 79 ans. J’ai donc renouvelé l’expérience dans l’après-midi, pour aller plus loin, jusqu’à la Nouvelle Librairie Française. Je voulais acheter le Goncourt de cette année mais malheureusement leur stock était épuisé. Mon expérience des rues de Lisbonne à vélo s’est enrichie de tous les pavés qu’il a fallu endurer sur ce vélo qui ne bénéficie d’aucune suspension. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui était essentiel, c’était de voir comment le vélo réagissait aux exigences pentues de la ville. Et il ne m’a pas déçu. Il aborde les montées comme la chèvre de M. Seguin, avec enthousiasme et détermination. On avale les dénivelés, le vélo nous fait voler vers nos destinations. Quand je suis rentré à la maison, Isabel —qui était très inquiète de me voir traverser la ville à vélo et sans casque—, surprise, m’a dit : « Déjà ? »
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