Arrivé au moment du "banquet des fossoyeurs" dans le roman d'Enard, je suis très déçu par ces discours que les fossoyeurs font les uns après les autres. L'écriture d'Enard change d'ailleurs pour les présenter. Cela veut être truculent, un peu dans le style de Rabelais, mais ça m'ennuie et je risque fort d'abandonner ma lecture à cet endroit-là. Je le regrette parce que les 250 premières pages étaient pleines de poésie et d'invention.
Isabel est suspendue à la télévision où l'on peut voir, en direct ou presque, les funérailles de la reine d'Angleterre. J'avoue ne pas bien comprendre cette passion pour Elisabeth II. On a l'impression de feuilleter un Paris Match ou un Jours de France d'il y a cinquante ans. Pour moi, cela n'a aucun intérêt. Comme je suis en minorité dans cette indifférence, je me demande si je suis normal. Il y a des gens qui ont attendu toute la nuit sur le trottoir pour voir passer le cortège funèbre. Comme je le disais à Isabel, moi, je n'aurais pas attendu une seule minute. Encore aurait-il fallu que je fus là.
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