Ce dernier roman de Paul Auster qui m'a été recommandé par Jean-Marc me parle beaucoup parce qu'il parle de la vieillesse avec les petits incidents que cet état peut provoquer sur le plan physique mais surtout avec ce qu'il en est de la mémoire et du surgissement des souvenirs qui nous viennent à l'esprit alors que l'on se repose, assis tranquillement au soleil par exemple, les images qui reviennent parce qu'elles ne nous ont jamais quittés, les histoires qui nous ont surpris et que l'on croit encore alors que l'on ne sait pas si elles sont vraies ou pas, ce qui n'a en fait aucune importance. Je l'ai lu en français. J'aurais sans doute dû le lire en anglais. Des phrases longues comme celles qui marquent le flux de nos pensées et qui s'interrompent parfois brusquement pour tisser d'autres pensées. Il y a encore, même quand on est vieux, des événements que l'on attend, que l'on redoute, que l'on espère mais parmi ces événements s'intercalent justement ces longs flux de souvenirs qui veulent être précis, et qui le sont parfois, mais pas toujours, sans que l'on puisse faire la distinction entre eux. C'est un roman qui raconte avec beaucoup de justesse, les émotions, un peu moins vivaces qu'avant, que l'on ressent encore devant une vie qui s'effiloche peu à peu. C'est un roman passionnant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire