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dimanche 25 septembre 2016

Ronchon

Nous sommes allés à la fête d'anniversaire de Tissa, une grande amie d'Isabel, qui célébrait ses cinquante ans, hier soir. Beaucoup de monde. Mais j'ai du mal à me connecter avec qui que ce soit. Il y a l'obstacle de la langue et du bruit. Dans ce genre de fête, il est difficile d'être attentif. C'est peut-être aussi lié à l'âge. Les conversations sans but m'ennuient. Isabel a l'air de penser que je suis dans un état dépressif. Je n'en ai pas l'impression moi-même. Vais-je devenir un vieux ronchon solitaire ? Qui, en plus, ne serait pas conscient de son propre état ronchonneur ? Comme William Turner dans le film de Mike Leigh ?


Je tombe peu après sur ce poème de Philippe Jaccottet dont je ne cite que les premiers vers :

"Un homme qui vieillit est un homme plein d'images
raides comme du fer en travers de sa vie,
n'attendez plus qu'il chante avec ces clous dans la gorge.
Autrefois la lumière nourrissait sa bouche,
maintenant il raisonne et se contraint."

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