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samedi 5 novembre 2016

Chiens blancs

Isabel et moi sommes allés voir et entendre la mer tout près de Carcavelos hier après-midi. Il s'agit d'une petite aire de parking où il y a de la place pour quatre ou cinq voitures. Les gens restent à l'intérieur de leur voiture, fenêtres ouvertes. On regarde la mer; on se laisse absorber par le bruit rythmé des vagues. On surplombe la plage qui fut celle de l'enfance d'Isabel. Elle est déserte. Le lieu est suffisamment à l'écart pour que l'on ne soit pas dérangé par les voitures circulant sur la "marginale", cette route qui longe la rive du Tage, de Lisbonne aux plages balayées par le vent de Guincho, au delà de Cascais.

Une mer d'encre jette ses chiens blancs sur la plage
Où ils se couchent et meurent
Par hordes entières
Entre rocs et balises
De bèton.
Un ciel sombre a éteint tous les oiseaux
Dans la nuit qui, pourtant, s'amuse
A faire briller des lignes de pensées.

Par ailleurs, excellent article de Charles Falconer dans le Guardian, ici :
https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/nov/04/assault-uk-judges-brexit-press-judiciary-constitution?utm_source=esp&utm_medium=Email&utm_campaign=GU+Today+main+NEW+H+categories&utm_term=198253&subid=13292981&CMP=EMCNEWEML6619I2

Plus tard, dans l'après-midi.
Je viens de terminer Vous n'aurez pas ma haine d'Antoine Leiris. C'est un livre très émouvant, d'une écriture sobre au service de celui qui a écrit. Une écriture utile pour pouvoir respirer à nouveau, après le deuil. Les mots réparateurs, qui ne réparent rien vraiment, mais peuvent aider.

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