J'ai été frappé hier par le contraste entre la liesse qui s'exprimait sans retenue chez les Républicains, une liesse légitime certes, mais qui, pour moi, fait problème, et la tristesse exprimée par les Démocrates et qui avait été saisie de façon saisissante par les photos publiées hier matin dans Libération. La liesse d'abord : on les voit sauter de joie, brandir des panneaux "Trump", crier de toutes leurs forces, gesticuler, s'embrasser... et pourquoi ? quels sont les enjeux ressentis par cette foule qui peuvent justifier de tels débordements ? est-ce la tension préalable ? la libération d'un stress insupportable ? est-ce la perspective d'un avenir bien meilleur ? c'est étrange quand même, que l'on puisse ressentir si profondément une victoire associée aux votes d'une foule anonyme... Le fait d'avoir voté la même chose que 50 autres millions de gens, vous autorise-t-il une telle explosion émotionnelle si singulièrement subjective ? en oubliant qu'une cinquantaine d'autres millions de gens ont voté différemment...
Hier j'avais rendez-vous avec l'ophtalmologue. Il m'a prescrit des lentilles qui seraient mieux adaptées aux défaillances de ma vision. L'hôpital où nous sommes allés était superbe mais, en sortant, j'ai été interpelé par des azulejos très beaux certes, mais qui me semblaient avoir été conçus de façon assez étrange pour orner les murs d'un magnifique escalier de marbre. Le sol des scènes représentées n'était pas horizontal mais était parallèle à la pente des escaliers eux-mêmes. Cela donnait une drôle d'impression optique justement.
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