Hier, en début d'après-midi, Z. a décidé de se faire hospitaliser. Nous sommes allés aux urgences où, en effet, le médecin consulté après cinq heures d'attente, a confirmé l'hospitalisation. Son regard exprimait à la fois de la détresse et du soulagement. Soulagé de ne plus peser sur nous car il vivait très mal sa dépendance pour tout ce qui constituait sa vie quotidienne. Hier matin, il était tombé après avoir trébuché en allant sur la terrasse. Nous avons eu beaucoup de difficultés à le remettre en position assise sur son lit. Je n'ai plus la force de le soulever par les épaules. Heureusement, Isabel est venue à la rescousse.
Je l'ai quitté hier vers 20h30 après qu'il ait été mis au lit par deux infirmiers de l'Hôpital Santa Maria. Mais ce soulagement est bien précaire par rapport à ce fond de détresse qui l'habite depuis quelque temps et qui s'exprime par de brèves montées de larmes qui, chaque fois, me bouleversent. Il a beaucoup de courage, et ce matin, j'ai regretté qu'il ne soit pas là pour boire un jus d'orange et manger son œuf à la coque. Pendant cette longue attente d'hier à l'hôpital, nous parlions peu. Il n'évoque plus guère ses projets. Nous attendions ensemble. Il espère quand même revenir chez nous après quelques jours. "Dès que j'irai un peu mieux", dit-il en souriant.
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