Voilà ! J'ai fait, avec Célia, en vélo, un petit tour dans mon enfance en allant revoir la maison où nous vivions entre 1953 et 1956, à la Robertsau à Strasbourg, plus exactement, au quai des Joncs. J'y ai retrouvé le numéro 7. Devant notre maison coulait l'Ill, le fleuve de Strasbourg. On n'aperçoit plus l'eau du quai, à cause des arbres qui ont grandi sur les deux rives. A notre époque, les berges étaient complètement dégagées et de l'autre côté du fleuve, il n'y avait rien, une plaine qui me paraissait immense à l'époque et au bout de laquelle le soleil se couchait tous les soirs dans des explosions de lumière rouges, orangées, violettes, superbes. Le quartier a bien changé. Le quai des Joncs continue beaucoup plus loin, quitte même la berge du fleuve pour revenir dans l'autre sens, parallèlement à l'ancien quai. Quand il y avait des innondations —ce qui arrivait tous les printemps— la "plaine" en face de chez nous était couverte d'eau, formant ainsi un immense lac dans lequel se reflétaient les couchers de soleil dont je viens de parler. Quand il neigeait nous étions au milieu de la blancheur immense. J'ai rencontré un habitant du quai qui, depuis une trentaine d'années, habite la maison des Arbogast, une famille intéressante qui cultivait l'amour des vieilles voitures, notamment les Hotchkiss, dont on voit une photo ci-dessus. De belles voitures, dignes de la passion qu'elle suscitait chez les fils Arbogast.
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