Masao Adachi est un réalisateur japonais qui a fait un film sur A.K.A. serial killer en 1969, film que j'ai regardé sur mon ordinateur hier, dans l'après-midi. C'est un film étrange qui ne fait que montrer le Japon, tel qu'il était au moment des crimes. Les paysages du Japon. Tels qu'ils sont vécus par les Japonais. Mise en visibilité du monde qui fabrique des tueurs en série : "Tout comme Fritz Lang dans M. le Maudit témoigne en 1931 de l'immanence menaçante du nazisme, Adachi, dans son film A.K.A. Serial Killer (1969), charge donc le cinéma de rendre visible la "criminalité " immanente à tout l'espace urbain japonais, au paysage dans lequel est arrivé le pire, comme surgirait dans un espace "naturel" une cruelle et sanglante floraison. Le serial killer scintillait soudain comme un cristal où se reflétait la totalité qui l'environnait et ouvrait un site cinématographique à l'analyse politique, voire à l'action révolutionnaire. Le cinéaste décida de ne pas filmer le criminel ni de scénariser une enquête, mais de ne filmer que le paysage du Japon dans lequel il vivait et dans lequel il ne pouvait plus que tuer." Marie José Mondzain, Confiscation..., p. 195.
Le soir, je me suis remis à lire Sigismund Krzyzanowski, Fantôme, un ensemble de nouvelles qui témoigne de l'imagination fantastique de cet auteur ukrainien qui a été si longtemps oublié.
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