C'est le texte de Platon qui, cette année, est au programme de Charlotte en philosophie. Un beau texte que je relis dans la traduction admirable de Monique Canto-Sperber. Elle a réussit à donner à ce texte une lisibilité parfaitement ajustée à nos habitudes modernes de lecture. Avec une familiarité dans l'expression qui colle également à l'idée que l'on se fait de ce petit cercle de philosophes grecs, Socrate, Gorgias, Calliclès, Polos et Chélérophon, qui argumentent, ergotent, se disputent et se taquinent les uns les autres pour mieux comprendre la différence entre rhétorique et philosophie. C'est un sujet important surtout en cette ère de populisme éffréné qui voit se multiplier les mensonges les plus impudents et la démagogie la plus méprisable. Le Socrate qui nous est présenté dans ce dialogue est bien différent de celui qui intervient dans La République, si marqué par l'écriture préoccupée de Platon. J'ai choisi une représentation de Gorgias quand il était encore très jeune et qu'il pratiquait la rhétorique en Sicile. Il n'est venu à Athènes qu'après 60 ans. Dans son traité sur le Non-être, il défend l'idée que 1° rien n'existe, 2° et même si quelque chose existait, ce serait inconnaissable, 3° et même si l'on pouvait connaître quelque chose, cette connaissance serait incommunicable.
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