Divisées en saisons, puis en épisodes, les séries offrent au spectateur quelque chose qui ressemblent à des films, mais n'en sont pas. Je viens de regarder le premier épisode d'une série Netflix que Fabien avait téléchargé sur mon iPhone : Marcella de Nicola Larder et Hans Rosenfeldt (2016). Divisé en segments de 45 minutes chacun, l'épisode raconte comment la police britannique a pu résoudre une affaire impliquant plusieurs meurtres. Marcella est l'héroïne des enquêtes. Il s'agit d'un personnage assez mystérieux, travaillant dans la police certes, mais dont on découvre en permanence les faiblesses, les échecs, les fragilités, ce qui ne l'empêche aucunement d'avoir des intuitions fulgurantes et essentielles au succès de ces enquêtes. Au fond il ne s'agit que d'un thriller, mais il n'est pas tout-à-fait comme les autres. Ce qui m'a "scotché" à cette histoire, ce n'est pas l'histoire en elle-même, mais plutôt la manière dont apparaîssent l'Angleterre, sa langue, sa culture, cette indéfinissable manière d'être et de se comporter des gens les uns vis-à-vis des autres, les rues sombres de Londres, la pluie, l'aspect très direct de ce que les gens se disent, cette espèce de retenue, ou même de pudeur, qui marquent les échanges même quand ils sont violents, la façon flegmatique d'affronter le réel, façon qui nous fait croire qu'il s'agit du réel comme il est, sans les fioritures d'une subjectivité quelconque. Ça n'a rien à voir avec les séries américaines.
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