
J'ai également lu, de Françoise Héritier à nouveau, Le Goût des mots (Odile Jacob, 2013). livre dans lequel l'auteure nous parle de son rapport à la langue, ou plutôt aux sonorités, je dirais même aux sensorialités de la langue française. C'est ce qui l'amène à nous parler des sens secrets que certains mots peuvent évoquer pour elle, des sens souvent fort éloignés de ceux que la convention nous impose et qui puisent dans des résonnances subjectives qui ne sont pas aussi personnelles et idiosyncratiques qu'on aurait tendance à le penser, parce que, justement, on est prêt à partager avec elle, l'auteure, ses déraillements curieux et singuliers de la convention.
Le soir, sur Arte, j'ai vu Black Book, un film de Paul Verhoeven, sorti en 2006 aux Pays-Bas, film qui raconte l'un des derniers épisodes les plus spectaculaires de la résistance néerlandaise à la domination nazie. Cette résistance aux Pays-Bas n'a pas fait l'objet de témoignages aussi nombreux que la résistance française et c'est l'une des raisons qui m'a fait regarder ce film un peu maladroit parfois mais néanmoins très instructif.
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Deux citations à retenir et pêchées dans le roman que je viens de commencer Les Jours, de Sylvain Ouillon (Gallimard, 2019, 650 pages) :
Banjamin Franklin : "Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends."
Jean Jaurès : "On n'enseigne ni ce que l'on sait, ni ce que l'on dit ; on enseigne ce que l'on est."
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