Juste avant de prendre l'autobus qui devait m'emmener à l'aéroport, à la gare de Luxembourg, je vais m'acheter comme d'habitude une tartelette à la rhubarbe au comptoir Oberweiss. Je remarque un grand type qui commande un café. On me sert. Je m'installe à l'une des tables rondes devant lesquelles on se tient debout pour consommer café et gourmandises. À la table voisine, le grand type est là. Une femme le rejoint avec les cigarettes qu'elle est allée acheter en face. Aaah ! voilà ! je les reconnais tous les deux : les amis de Richard, Alberto David, grand maître international aux échecs et sa femme, venus à Luxembourg disputer un tournoi. Je me fais connaître. Stupéfaction. On s'embrasse. On a juste le temps de dire quelques mots. Ils prennent un bus pour la campagne luxembourgeoise et moi, le bus pour l'aéroport. Rencontre fortuite. Le hasard et la joie qu'il nous donne. Extrême gratuité.
Dans la librairie de l'aéroport, j'achète un livre, le "livre de l'avion" et je tombe sur celui d'Ève de Castro, La femme qui tuait les hommes, Laffont, 2018, un petit livre intéressant, bien écrit, qui raconte l'histoire de cette femme, amie de Lénine, qui a tué 272 hommes à la demande des épouses qui enduraient leurs violences conjugales. Alexandra Grigorievna Popova, dite Lena. Exécutée le 9 août 1909 après un séjour en prison qui lui aura permis d'écrire une longue lettre d'aveux à celui qu'elle aimait : Lénine. L'auteur du roman raconte en parallèle une autre histoire, beaucoup plus actuelle, d'une femme de 80 ans qui s'introduit dans la vie d'un auteur coureur de jupons à qui elle redonnera le désir d'écrire.
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