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mercredi 18 novembre 2020

Varia

 De retour de l’hôpital —où l’intervention s’est déroulée relativement bien même si, comme la dernière fois, cela n’a pas été une partie de plaisir. Les médecins ont découvert une inflammation à l’intérieur de ma vessie, apparemment due au fait que je ne bois pas assez. En tout cas, ils ont finalement réussi à insérer un tube plus large qui devrait permettre l’opération. Celle-ci aura lieu mardi prochain. Il faut que je passe un test Covid au préalable. Cela se passera lundi prochain. Mardi matin je vais à l’hôpital pour une opération qui se déroulera mardi après-midi. Espérons que tout se passera bien. J’ai un peu l’impression que toutes ces interventions ne finiront jamais. Je suis de plus en plus tenté par un jeûne hydrique d’une trentaine de jours mais pas tout de suite. Il faut d’abord que je me rétablisse complètement des interventions chirurgicales que je vais devoir subir.

On ne peut pas s’empêcher d’observer la manière dont le personnel hospitalier traite vos maux. Certes, il y a une certaine empathie, en particulier chez les infirmières et les aides-soignants. Même les médecins sont parfois sensibles à l’expression de détresse que l’on peut parfois avoir. Mais il est clair que pour eux, mon corps est une sorte de machine qui présente des dangers de panne auxquels il faut remédier avec des solutions locales. Entre leurs mains, je ne suis plus une personne, mais un bout de corps abîmé, sans plus. Ils peuvent faire usage de dispositifs particuliers adaptés à mon cas. Alors, je me retrouve les jambes écartées, mon appareil génital bien exposé au regard scrutateur du médecin, sans réelle possibilité de voir ce qui se passe. Et les voilà, avec des tubes de sections plus ou moins larges, des petites caméras qui peuvent manifestement se faufiler partout, des seringues pleines d’anesthésiants, one voit d’eux que les yeux qui, sans le reste du visage, ont du mal à transmettre leurs inquiétudes ou leur soulagement. Avec les masques, nos yeux sont comme ceux des chats, qui ne transmettent rien d’autre que le fait qu’ils voient. 

Hier soir, j’ai vu l’entretien avec le Pr Peronne du film Hold up. Je n’ai pas pu voir tout le film, car il semblerait qu’il ait été retiré de la circulation sur les réseaux sociaux. J’ai ensuite vu une interview d’une des scientifiques qui avait été sollicitée dans le film, le Pr Alexandra Henrion Caude. J’aimerais beaucoup parler de cette histoire avec mes amis pour savoir ce qu’ils en pensent. Les accusations de complotisme qui prolifèrent dans la plupart des médias me semblent un peu trop unanimes pour ne pas susciter quelque méfiance. Bien sûr le complotisme me fait horreur mais nous sommes tous un peu tentés par ce besoin de cohérence qui nous fait établir des liens entre des faits apparemment isolés. J’ai connu ça dans ma propre recherche de thèse sur l’écriture. Mes lectures m’ont fait concevoir une hypothèse sur les liens entre l‘apparition de l’écriture alphabétique et l‘émergence aussi bien de la connaissance scientifique que de la connaissance historique. Une fois l’hypothèse posée, mon effort a consisté à vouloir la vérifier en faisant feu de tout bois plutôt que de vouloir la réfuter. On aime bien avoir raison encore que, dans mon cas, je ne suis pas absolument sûr que j’aime avoir raison. Comme si je craignais les responsabilités que cela me forcerait à assumer. Le fait d’avoir tort vous dégage des conséquences de la vérité. Il y a une sorte de lâcheté dans une telle attitude, j’en suis bien conscient.






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