J’ai donné hier mon premier cours de français. Mon élève s’appelle Nathan. Il a trente ans et est né à Sao Paulo. Il est brésilien. C’est un artiste qui veut apprendre notre langue pour pouvoir aller à Paris et vivre sa vie d’artiste (performer) dans cette ville qui fait bon accueil aux gens qui sont comme lui. Je le verrai deux fois par semaine.
Sur France Culture, pour le moment, nous n’avons droit qu’aux commentaires commémoratifs du 11 septembre, les héros, les méchants djihadistes, et surtout : les victimes. Elles sont déjà très présentes dans le discours public depuis l’ouverture du procès lié à l’attentat du Bataclan. Nous vivons dans un monde de victimes, les victimes de toutes sortes de violence. Malheureusement, on parle peu des victimes invisibles, celles qui souffrent quotidiennement de l’accroissement des inégalités, de la violence liée au système capitaliste, aveugle à tout ce qui ne relève pas d’une logique de profit.
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