Encore une fois deux jours sans. Il y a un net relâchement dans mon écriture quotidienne. J'espère que mes lecteurs m'excuseront. Ces pauses leur procureront quelque répit. En fait, depuis deux jours je réfléchis aux conculsions du livre de Baptiste Morizot quand il soutient que le pistage et, de manière plus générale, l'enquête, est une disposition fondamentale d'homo sapiens. C'est à travers cette activité collective qui scrute les traces de quelque chose qui est immédiatement invisible que se met en place la formulation d'hypothèses, le débat contradictoire, le raisonnement déductif, bref tout ce qui caractérise le fonctionnement des sciences. Bien sûr que le déchiffrage des traces nous renvoie aussi à l'écriture, la présence de l'invisible, l'attention persistante, la patience du chasseur, l'attente... Sur la piste animale, est un ivre magnifique, un livre d'épistémologie qui décortique notre propension très humaine à la recherche. Nous sommes tous des chercheurs, des pisteurs, des enquêteurs...
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