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jeudi 5 décembre 2013

5 décembre : Rien à dire

J'ai présenté ma communication hier au Colloque du CFCUL. Z. était président de séance. Je pense que je me suis fait comprendre. Il y avait pas mal de monde. J'ai eu droit à deux ou trois questions mais le temps était court. 20 minutes pour parler et 5 minutes de questions. De là, je suis allé directement à l'Hôpital Santa Maria pour me faire faire une prise de sang. Je suis revenu au Colloque pour participer à la session sur Bachelard présentée par Z. avec plusieurs interventions en portugais mais je comprenais le sens général de ce qui se disait. Et puis, Bachelard n'est pas un auteur qui m'est totalement inconnu. Ensuite, nous sommes allés voir Isabel à la "loja" puis nous avons dîner ensemble avec une soupe et des tartines comme dans mon enfance à la maison. Ce matin je vais voir le Dr Quintela à 9 heures et donnerai des nouvelles ce soir sans doute. Charlotte a de nouveau passé une nuit tranquille, sans peurs et sans réveil au tout petit matin. Elle est d'ailleurs plutôt de bonne humeur quand elle ouvre les yeux ce qui n'est pas dans son habitude.
La journée s'annonce magnifique avec un grand grand soleil. Je crois aussi qu'il fera plus chaud aujourd'hui.

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Comme prévu, le Dr Quintela nous a reçus aujourd'hui matin. Il a consulté attentivement les résultats des divers examens effectués auparavant : IRM, TAC et analyse de sang. En tout cas je n'ai rien aux poumons, rien à l'abdomen et on ne voit plus rien non plus dans la région pelvienne. Mon nodule prostatique n'a pas disparu mais il n'a pas augmenté non plus. Nous attendons toujours un rendez-vous avec un urologue de l'hôpital. Isabel pense que le mieux serait d'avoir une consultation privée avec l'un des urologues de l'hôpital pour faire démarrer la machine. En tout cas le Dr Quintela était content. Il prévoit de me faire enlever mon cathéter dans six mois, disant que si j'avais quelque chose à la prostate, de toute manière cela ne se soignerait pas de la même manière. 
Voilà ! Pour le moment donc, tout va bien.

Au moment où le médecin regardait les résultats en fixant l'écran d'ordinateur qu'il avait devant lui, on ne peut pas s'empêcher d'essayer de "lire" les expressions de son visage, de scruter des signes... Le moindre froncement de sourcils, le moindre changement d'expression du regard, la moindre tension, font l'objet d'une interrogation intérieure : "Que voit-il ?". Je le voyais en train de voir. Et il doit effectivement savoir que ses patients le scrutent ainsi avec une attention particulière. J'avoue que le Dr Quintela est particulièrement impassible mais j'ai quand même l'impression que, conscient du regard scrutateur de ses patients, il doit parfois modifier son expression juste pour voir l'effet que ça peut produire sur le regard du patient. Parce qu'effectivement, cette modification, aussi ténue soit-elle – on pourrait même dire que plus elle est ténue, presque imperceptible, plus elle suscite une vague inquiétude – donne envie de poser des questions : "Que voyez-vous, docteur ? Que voyez-vous dans ces images qui vous montrent l'intérieur de mon corps ? Vous ne dites rien ? Pourtant c'est mon corps qui vous offre ces signes qui vous font tiquer ? Alors, dites-moi..." 
"Rien à dire ! " nous dira-t-il à la suite de son examen de l'écran, "tout est bien". 

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