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dimanche 12 juillet 2015

Entente ou dispute

S'entendront-ils ? L'Allemagne en veut à la France pour s'être engagée trop rapidement en faveur d'une acceptation du plan de la Grèce. La Finlande fait la mauvaise tête et ne veut rien entendre. Il doit bien y avoir un pays qui rigole quelque part. La Russie peut-être ? C'est étrange ce langage dont nous usons spontanément à la suite des médias pour parler des rapports entre des entités qui représentent chacune plusieurs millions d'habitants. Comme s'il s'agissait des rapports que l'on peut observer dans un groupe d'adolescents en vacances. Si encore on prenait conscience que l'on se trouve sur une scène et que la représentation allait se terminer bientôt pour laisser place à une autre représentation. Il est d'ailleurs possible que les acteurs de ce drame soient partiellement conscients des rôles que l'histoire leur assigne le plus sérieusement du monde. Serait-ce un exercice d'improvisation ? Non pas. Il y a des enjeux. Ceux-ci peuvent différer avec le temps. L'important c'est d'identifier à temps les nouveaux enjeux, ceux auxquels personne ne pense, ceux que l'on ne reconnaît pas parce qu'on ne les connait pas.

J'ai trouvé pour une fois le point de vue d'Emmanuel Todd publié par Libération intéressant :

"Favorable à une sortie de la zone euro, Emmanuel Todd le réaffirme :«L’euro est le trou noir de l’économie mondiale.» Selon lui «personne n’ose dire que ça ne marche pas» mais la crise grecque réveillerait les consciences sur une situation jugée inquiétante : «L’Europe est un continent qui, au XXe siècle, de façon cyclique, se suicide sous direction allemande. Il y a d’abord eu la guerre de 14, puis la deuxième guerre mondiale.» Résultat: «On est en train sans doute d’assister à la troisième autodestruction de l’Europe, et de nouveau sous direction allemande.» Mais pour Emmanuel Todd, l’Union européenne ne veut surtout pas que la Grèce sorte de la zone euro car cela montrerait aux autres pays qu’elle s’en sortirait beaucoup mieux sans elle d’autant plus qu'«énormément de gens [quiauront intérêt à retaper la Grèce, à commencer par les Américains»."

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