Hier soir, j'ai regardé en streaming, le western britanico-néozélandais, Slow West de John M. Maclean (2015), dont Fabien m'a parlé. C'est un film étrange, en effet. Un jeune homme de 17 ans est en quête de sa bien aimée, Rose, qui a quitté l'Ecosse avec son père pour émigrer aux Etats-Unis (Colorado). Il rencontre une sorte de vagabond tueur et, comme on le saura à la fin, chasseur de primes en prime. Ce couple improbable en errance dans l'Ouest américain fait plusieurs rencontres qui paraissent énigmatiques. Le jeune homme, plein d'adolescente fraîcheur et de naïveté rêveuse, est présenté comme une sorte d'ange qui, à un moment donné, tue lui aussi. Une femme. Ce qu'il ne sait pas c'est que la tête de Rose, sa bien aimée, est mise à prix. Et que ce n'est pas pour ses beaux yeux que son errance est loin d'être solitaire. Je n'en dis pas plus. Ce qui est spécial dans ce western, c'est que la mort y a une présence déconcertante. Les gens s'entretuent comme toujours dans les westerns, mais la sauvagerie qui les caractérise nous apparaît comme une expression particulière de l'humain. Le film ne nous montre pas la sauvagerie pour nous dire ce que c'est, la sauvagerie, il nous la montre pour nous dire ce qu'est l'humain. Il n'y a rien de spectaculaire dans ce film lent et intéressant qui fait réfléchir. Ce qui est rare, pour un western !
Beaucoup de rêves cette nuit.
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