"As austerity-ravaged Greece was placed under what Yanis Varoufakis terms a “postmodern occupation”, its sovereignty overturned and compelled to implement more of the policies that have achieved nothing but economic ruin, Britain’s left is turning against the European Union, and fast.“Everything good about the EU is in retreat; everything bad is on the rampage,”writes George Monbiot, explaining his about-turn. “All my life I’ve been pro-Europe,” says Caitlin Moran, “but seeing how Germany is treating Greece, I am finding it increasingly distasteful.” Nick Cohen believes the EU is being portrayed “with some truth, as a cruel, fanatical and stupid institution”. “How can the left support what is being done?” asks Suzanne Moore. “The European ‘Union’. Not in my name.” There are senior Labour figures in Westminster and Holyrood privately moving to an “out” position too."
Comme moi d'ailleurs. J'ai lu hier la traduction d'une interview de Yannis Varoufakis, extrêmement intéressante. Il témoigne des cinq mois de négociations qu'il a vécus aux côtés de son ami Tsipras. Pas rose tous les jours semble-t-il. En outre le FMI, qui préconise depuis longtemps un effacement partiel —sinon complet— de la dette grecque, est sollicité par l'Eurogroupe pour participer au renflouement de l'économie du pays. "Impossible, répond Lagarde, sans le remboursement de ce que le pays nous doit." Donc, impossible. A moins que le pays n'emprunte à nouveau. La Grèce est dans une impasse financière et l'Europe dans une impasse politique. Les deux sont liées évidemment.
Heureusement qu'il y a l'accord sur le nucléaire iranien. Et ceci malgré les ronchonnements fulminants de Benyamin Netanyahou qui ne veut pas croire en cet accord. Tant pis pour lui.
Un autre point de vue est-il possible?
RépondreSupprimerhttp://on.ft.com/1M69pig - A generous deal that avoids austerity
Forcément puisqu'il ne s'agit que d'un point de vue... parmi d'autres, évidemment. La réalité, dans sa complexité extrême et son opacité essentielle, ne peut certainement pas se réduire à la vision qu'en donne un point de vue particulier, aussi fondé puisse-t-il être.
SupprimerRegarde par exemple le point de vue de Joseph Stiglitz publié par Libération aujourd'hui : http://www.liberation.fr/monde/2015/07/15/joseph-stiglitz-l-allemagne-n-a-ni-bon-sens-economique-ni-compassion_1348536?xtor=EPR-450206&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=quot
SupprimerVoir également le point de vue de Jeffrey Sachs, directeur du Earth Institute à Columbia et conseiller de Ban Ki-moon, toujours dans Libération d'aujourd'hui. Je cite : "Où est la confiance quand l’Allemagne interdit toute discussion honnête sur la faisabilité et la viabilité d’un tel plan ? Où est la confiance quand, à l’issue de l’accord, Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances, reconnaît que la dette est insurmontable mais que c’est contraire aux règles d’y remédier ?" ou encore : "Fermer un secteur bancaire pendant des semaines ne s’est pas produit depuis la Grande Dépression des années 30. Le pays est déjà au bord de l’effondrement depuis quelques semaines. Il fait des pas de plus vers la falaise. La Banque centrale européenne n’a pas voulu jouer le rôle de prêteur en dernier ressort, parce que Jens Weidmann, président de la Bundesbank, faisait partie des faucons. C’est très choquant. Cela fait quarante ans que je m’investis dans l’économie internationale et je n’ai jamais vu ça; voir cela en 2015, dans une des deux plus grandes économies du monde, tient du cauchemar." ou encore : "A la façon de l’Allemagne avec la zone euro, les Etats-Unis ont tenté d’imposer, pendant des décennies, leur politique économique expansionniste dans leur zone dollar d’Amérique latine. On a vu le résultat : l’échec absolu et la déstabilisation politique…" et encore : "Plutôt que de trouver un compromis ambitieux, de chercher les moyens financiers, économiques et humains pour qu’Athènes s’en sorte et que la misère actuelle ne précipite pas un peu plus le pays vers le chaos, l’Allemagne (et accessoirement, la France) a pressé, imposé une solution, sans rien négocier.
SupprimerQue ce soit sur le climat ou sur la Grèce, les Etats puissants ne veulent pas entendre ce qui est douloureux pour les plus faibles. Mais à la fin, ils seront rattrapés par les souffrances qu’ils infligent. Sauf réveil essentiel, le parallèle se terminera ainsi : une série de chocs dramatiques vont se produire et nos systèmes politiques, dominés par des élites sans vision, seront incapables d’y faire face."
"Tsipras est clairement un populiste.
RépondreSupprimerSe méfier de ce type."
(déjà écrit il y a quelques jours et brillamment démontré par le susnommé depuis.)
Dr T.