Je viens de lire un article de Z. sur l'atomisme de Bachelard. Un article vraiment très intéressant qui revient sur la structure atomiste, et donc discontinue, du temps : l'instant, un atome temporel. La durée bergsonienne n'est qu'une reconstruction de la conscience. C'est celle-ci qui épaissit le temps, lui conférant une texture qui nous donne l'illusion d'une continuité. Mais alors qu'y a-t-il en dehors de l'instant ? Car l'atome ne se conçoit pas sans l'idée du vide. De quoi est fait le vide temporel ? De tout ce que nous y mettons pour le remplir, pour ne pas le concevoir, pour ne pas y faire face. Le vide temporel, c'est ce qui ne change pas, c'est l'absence de cet instant qui change tout.
Je viens de recevoir trois dessins que Fernando Estevens a fait quand il habitait chez nous cet été. Et j'aime particulièrement celui de l'un des lustres qui sont suspendus à notre plafond. J'admire beaucoup le talent des dessinateurs, la manière dont ils saisissent des fragments de la réalité perçue.
Hier, j'ai fait une petite heure de marche et je compte bien ne pas en rester là. Je descends l'avenue de la Liberté pour aller en ville et reviens à métro. Je sens que cela me fait du bien. Miguel m'a promis que prochainement nous ferions une sortie "champignons" à Sintra. Il semble connaître les endroits où nous pourrions faire une bonne récolte. Je m'en réjouis.
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