Qu'y a-t-il de commun entre une crevette et un texte ? Ben voyons, c'est le titre de ce matin : tous les deux se décortiquent. Mais, de façon plus précise : qu'enlève-t-on à un texte quand on le décortique ? On lui enlève la tête et la queue ce qui fait qu'il se retrouve sans queue ni tête. On lui enlève également, aussi délicatement que possible, les pattes et l'écorce (ou la coque, peut-être, la carapace) — mais un texte, pas plus qu'une crevette, n'est ni un arbre, ni un œuf —. Il s'agit d'accéder au corps vivant, —non, pas vivant quand même —, la chair morte dans toute l'élégance de sa blancheur et de sa saveur. Que reste-t-il d'un texte après qu'on l'ait décortiqué ? Bien moins semble-t-il que ce qui reste de l'opération quand on la pratique sur une crevette.
Non ce n'était pas un rêve. Je me suis réveillé avec ce mot en tête sans vraiment savoir quoi en faire. Il faudra sans doute que j'y revienne. J'ai l'impression que le mot m'indique un petit secret que je n'ai pas réussi à percer.
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