Encore une "vallsaille" dans Le Monde d'hier. Invité au dîner annuel du CRIF, notre premier ministre dénonce la montée de l'antisémitisme en France —bien, très bien même — mais ce qui est grave, c'est que dans le même discours, dans la même envolée, pourrait-on dire, il fait de l'antisémitisme un "synonyme" de l'antisionisme. De quoi est fait cet acharnement à mettre l'Etat d'Israël au dessus de tout soupçon, autorisé à transgresser toutes les règles du droit international et à poursuivre sa politique d'occupation violente et arbitraire de la Palestine ? Les hommes politiques français refusent de penser. Ils obéissent à des impératifs politiques (ou économiques et financiers, sans doute) obscurs, incompatibles avec le bon sens le plus élémentaire. Au moment où la campagne BDS commence à porter ses fruits en inquiétant vraiment le gouvernement israélien, l'Etat français se montre de plus en plus virulent contre ses militants en France. C'est désolant.
Par ailleurs j'ai repris la lecture de Gaston Leroux, Le fantôme de l'opéra, interrompue par celle de Quite Right, de Norman Biggs. Il faudrait vraiment que Charlotte le lise, même si ce n'est qu'en version abrégée, pour pouvoir poursuivre son travail personnel sur le chant en abordant le chant lyrique comme elle en a l'intention.
En attendant, je suis tombé à la télévision (ARTE) sur Maigret tend un piège de Jean Delannoy (1958) avec Jean Gabin et Annie Girardot, d'après le roman de Georges Simenon. Excellent. J'ai été particulièrement frappé par la musique de Paul Misraki dont le thème — celui de la chanson "Ça ne sert à rien" <https://www.youtube.com/watch?v=vSkBIn_be6c> — était celui que je sifflais au tout début des années 60, dans la rue, sous les fenêtres d'Irène à Strasbourg pour qu'elle vienne me rejoindre.
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