J'ai revu Belle de jour, de Luis Bunuel, hier soir sur Arte, avec Catherine Deneuve. Il y avait ensuite un reportage sur l'œuvre de Bunuel. Son retour en Espagne. Ses films, et notamment le dernier dont je me souvenais particulièrement bien : Viridiana. Où le religieux est toujours très présent à travers des références constantes qui ne témoignent pas d'une foi — Bunuel ne croyait pas en Dieu — mais plutôt d'une imprégnation sensible, voire sensuelle, qui, justement, peut aisément nourrir l'imagination esthétique de l'artiste.
Hier soir, avant de m'endormir, j'ai repris le livre de David Abram. La version anglaise et je suis à nouveau charmé par la pertinence de ces réflexions sur le corps sensible. Abram utilise souvent ensemble les deux termes anglais sentient et sensible. En fait il explore le paradigme associé aux sens avec beaucoup de mots différents : sensorial, sensate, sensuous, sensitive, etc. Il y a chaque fois des nuances qu'il est parfois difficile de rendre en français. Mais j'apprécie quand même cette traduction de Didier Demorcy et Isabelle Stengers. Ils ont fait un travail remarquable.
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