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mardi 18 décembre 2018

Louis

C'était l'anniversaire de mon petit-fils Louis, hier. Isabel, qui a ce don très particulier de pouvoir se souvenir des dates d'anniversaire de tous les gens qu'elle rencontre dès qu'elle en est informée une première fois, me l'a rappelé à plusieurs reprises et chaque fois que je me suis dirigé vers l'ordinateur pour remplir mes devoirs grand-parentaux, des interférences diverses m'ont empêché d'aller jusqu'au bout. Si Louis lit ce "post", je lui demande de bien vouloir excuser mon retard. Car, évidemment, je lui souhaite un bon et joyeux anniversaire. Son père Fabien parle de lui dans son propre 257ème "post" [ici] en précisant combien ses enfants ont participé à sa propre éducation en tant que père. Je pourrais dire la même chose de mes propres enfants qui, semble-t-il, ont réussi à faire de moi un grand père souvent défaillant —comme hier— mais toujours bienveillant. C'est ce que nous, les enfants de l'arrière-grand père de Louis, qui s'appelait lui aussi Louis, n'avons jamais réussi à faire avec notre propre père. Pour que cela puisse se faire, il faut sans doute être convaincu que l'on n'est pas parfait et que nos faiblesses peuvent être l'occasion d'une ouverture à d'autres forces : nouvelles, surprenantes, intéressantes, les forces de la vie naissante, qui doit trouver sa propre voie/voix dans un monde qui n'offre vraiment la compréhension profonde de ses nouveautés qu'aux "nouveaux" justement. 

*  *  *

Ce matin sur France-culture, j'ai été frappé par l'interview de Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à Paris I (Sorbonne), qui parlait de ce que veut dire le mot "peuple" dans une démocratie, c'est-à-dire dans un monde humain où la souveraineté, quelle que soit l'instance qui l'exerce —roi, président ou peuple—doit être limitée par les droits. Aucune souveraineté ne peut être absolue, pas plus celle d'un roi que celle d'un peuple. "Le peuple, disait-il, ne doit pas être confondu avec la population." Et, se référant à Simone de Beauvoir qui disait en substance qu'on ne naît pas femme, mais qu'on le devient, il nous rappelait que la même chose peut être dite du peuple. Le peuple est quelque chose à construire et non pas une donnée factuelle associée à la simple existence d'une population. Il ne peut être souverain qu'à la condition de respecter les droits.

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