Nous avons quitté la famille avant-hier vers 14h et sommes arrivés à Tordesillas vers 21h. Nous avons rapidement dîné dans un restaurant assez chic où j'ai pris un filet de bœuf avec frites à 8,50 euros. Vraiment pas cher, me dira-t-on. Pas très copieux non plus et mal cuit, bien sûr, mais bon, je n'ai pas regretté mon choix. Le lendemain, nous reprenons la route vers 11h30 et arrivons à Vilar Formoso deux heures plus tard, c'est-à-dire à 12h30 (heure portugaise). Là, nous mangeons rapidement et à 14h nous allons voir le Museo Frontera de la Paz. Il s'agit d'un très beau musée qui témoigne du passage des réfugiés juifs fuyant l'antisémitisme des gouvernements sous influence nazie. Nous voyons notamment la longue liste des visas accordés en dépit des ordres de Salazar, par le Consul portugais de Bordeaux, Aristides de Sousa Mendes à des milliers de Juifs pourchassés. Cerians noms étaient accompagnés d'un signe sur lequel on pouvait cliquer pour faire apparaître leur photo sur l'écran.
Nous avons repris la route vers 15h30. Isabel a pris le volant et moi, j'ai relu très rapidement ce livre magnifique de Georges Perec, Les choses, publié en 1965 et dont le sous-titre est "Une histoire des années 60". Ce livre m'a fait revivre une partie de ma propre vie même si je ne me suis pas vraiment senti visé par le portrait de ce couple de jeunes parisiens envahis par des désirs et des rêves accrochés aux choses justement. Avec l'obscurité de plus envhissante, je me suis rabattu sur Carlos Castaneda, Tales of Power, sur mon Kindle. Ce texte est assez fascinant. Il rapporte les enseignements reçus par l'auteur de la bouche de don Juan et don Genaro au Mexique. Ce qui frappe surtout, c'est le mélange de gaieté et de sérieux qui caractérisent les propos de ces deux sorciers.
Enfin, le soir, après quelques courses rapides au supermarché du coin, je me suis installé devant la télévision où Arte m'offrait un film que je voulais voir depuis longtemps : Guerre et Paix (d'après Tolstoï) de King Vidor (1956) avec Henry Fonda, Mel Ferrer et surtout, Audrey Hepburn dans le rôle de Natacha. La beauté de cette actrice, morte en 1993, me faisait rêver à l'époque.
Ce soir nous organisons une petite fête avec Richard, Daniel Borrillo et quelques amis portugais.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimer