J'ai enfin reçu deux exemplaires de la revue Gong, les numéros 17 et 57. Il s'agit de la revue francophone de Haïku. Trois de mes haïkus y sont publiés sous un pseudo. J'étais très content.
Hier, cela faisait un mois que mon ami Zbyszek est mort. C'est vrai que j'y pense très souvent. Et que son absence m'accompagne. Aujourd'hui, je vais aller dans son ancienne chambre, là où je le reconduisais de temps en temps, après notre déjeuner du jeudi. Il ne m'y a jamais fait monter. Je suppose qu'il ne voulait pas que je voie son bordel. Je peux fort bien comprendre cela. Depuis, Luisa, sa logeuse, a certainement mis de l'ordre dans ses affaires.
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Je suis revenu de chez Zbyszek avec Ganesh. Il en avait une collection sur ses étagères pleines de livres. C'était triste de voir cette chambre qu'il a occupée si longtemps, de voir ses vêtements encore imprègnés de lui malgré le nettoyage, son ordinateur, les milliers de photos qui le montrent bébé, puis sur des photos de classe en Angleterre, ensuite en Pologne, avec ses amis à l'Université, jouant de la guitare avec Ana sans doute, à Lund, à Paris, à Rome, à Lisbonne, en Inde, bref, des souvenirs qu'il avait transportés de pays en pays, de maison en maison et qui, maintenant, sont abandonnés à eux-mêmes, même si j'ai l'impression que mon regard sur eux prend un peu le relais du sien : "C'est beau", disait-il des citations dont il émaillait ses souvenirs. J'aimais le ton avec lequel il disait : "C'est beau."
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