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dimanche 8 octobre 2017

Économie

Je suis allé marcher en ville pendant environ deux heures. Sans trop de problèmes. Ma jambe (de fumeur) continue à me faire sentir qu'elle est là, et que, dès que je la mets en mouvement, elle peine à faire le plein d'oxygène par l'intermédiaire de la circulation sanguine. Peut-être faudrait-il que je mâche des feuilles de coca, comme le font les Indiens qui fréquentent les sommets de la Cordillère des Andes ? Ils disent que, précisément, la coca permet d'enrichir le sang de l'oxygène dont il a besoin en altitude. Moi, je n'ai pas besoin de l'altitude pour en avoir besoin. Hum ! 

Je termine Maintenant du Comité invisible. Il y a d'excellents passages dans ce texte. En particulier sur le rôle de l'économie dans le façonnement idéologique de notre monde, l'argent et le monde des équivalences de possibles qu'il crée :
"Toute dépense, tout achat est d'abord déchéance, au regard de ce que l'argent peut. Chaque jouissance déterminée qu'il permet d'acquérir est d'abord négation de l'ensemble des autres jouissances potentielles qu'il contient en lui. A l'époque du capital humain et de la monnaie vivante, ce sont chaque instant de la vie, chaque relation effective qui sont désormais nimbées d'un ensemble de possibles équivalents qui les mine. Être ici est d'abord intenable renoncement à être partout ailleurs, où la vie est apparemment plus intense comme se charge de nous en informer notre smartphone. Être avec telle personne est intenable sacrifice de l'ensemble des autres personnes avec qui l'on pourrait aussi bien être. (...-
L'économie n'est pas seulement ce dont nous devons sortir pour cesser d'être des crevards. C'est ce dont il faut sortit pour vivre, tout simplement, pour être présent au monde." (p. 101-102) 

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