Gris de couverture
Couvercle sans ouverture
D'un ciel refermé
Couvercle sans ouverture
D'un ciel refermé


Je viens de terminer ce récit qui est celui d'un jeune inquisiteur espagnol d'Avila qui va à Rome pour se perfectionner dans le métier qu'il a choisi : comment faire en sorte que les hérétiques, même au moment où ils sont conduits au bûcher, avouent leurs fautes et se repentent sincèrement des écarts de leur foi. Ce qui surprend, c'est la manière dont, brusquement, cet inquisiteur change d'avis après avoir contemplé le visage de Bruno, imperturbable et plutôt méprisant par rapport à tout ce qu'on lui a fait subir, s'estompant lentement dans la fumée du bûcher. Après une longue discussion avec le cardinal Bellarmin, il abandonne l'Inquisition et s'enfuit à Genève, le pays de la liberté, de l'argent et des livres.
On trouve dans ce livre les recettes de l'Inquisition. Voici l'une des recommandations faites aux jeunes inquisiteurs : "Et par dessus tout, il faut veiller à ce que l'accusé ne sache jamais ce dont on l'accuse. On doit talonner le suspect sans relâche pour qu'il découvre lui-même son péché, pour qu'il formule, lui, l'accusé, son propre chef d'accusation." (p. 213) Nul doute que l'auteur pensait aussi aux procès de l'époque stalinienne en Union soviétique.
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