Après une parenthèse de lectures françaises, j'ai repris le roman d'Emily Fridlund, History of the Wolves dont je ne sais toujours pas quoi penser. Voici un extrait :
"He had a way of watching me very closely, and not seeming to watch me at all. He was a teacher, of course, probably a good one. He was one of those teachers who set up hidden traps. Like all teachers, he wanted me caught, but he wanted to lead me there first; he wanted me to go on my own accord; he wanted me to feel like I’d made the discovery myself, that I hadn’t been lured in. His chin in his palm."
Cet extrait rejoint, bien que d'une autre manière, celui que j'ai repris de Sándor Márai, hier. Mais, ici, ce n'est pas l'une des méthodes de l'Inquisition qui est en jeu, mais l'attitude, également manipulatrice, des enseignants.
C'est aujourd'hui le dernier jour de l'année 2017. On n'en parlera plus qu'avec des souvenirs. Pas toujours agréables. C'est une année dont les événements trempent dans le jus du triomphe populiste de Mr Trump et du Brexit, sans parler de la Pologne, de la Hongrie, de l'Autriche et du retour possible (mais, dieu merci, improbable) de Berlusconi en Italie. Nous baignons dans cette mélasse d'un nationalisme identitaire peu ragoutant. Espérons que 2018 nous en sortira. Faisons en sorte que 2018 nous en sorte.
Encore une remarque : les avions qui passent devant ma fenêtre ont changé de direction. Hier encore ils passaient de gauche à droite, aujourd'hui ils vont de droite à gauche et à une altitude beaucoup plus grande. Il faut dire qu'auparavant les avions s'apprêtaient à atterrir, alors qu'aujourd'hui, ils ont décollé depuis quelques minutes et sont en pleine ascension. Ils se cabrent dans le ciel en faisant beaucoup plus de bruit que lorsqu'ils s'apprêtent à se coucher au sol, comme des chiens dociles.
Cabrés dans le ciel
Débordant de décibels
Les avions s'en vont
Au bord du trottoir
À deux ans, devant le vide
Il hésite et saute
Au bord du trottoir
À deux ans, devant le vide
Il hésite et saute
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