Hier soir, j'ai vu sur Arte, le peplum de Howard Hawks, La Terre des Pharaons, sur un scénario à l'élaboration duquel William Faulkner a participé —je ne sais pas jusqu'à quel point, d'ailleurs—. J'ai été très déçu. On n'est pas en Egypte, on est à Hollywood, face à cette idéologie "randienne" qui multiplie les situations de choix : "c'est moi ou deux mille vaches : choisis", "c'est moi, avec le collier précieux, ou la mort : choisis", "c'est alpha ou oméga", "X ou Y", le scénario est construit sur des dilemmes simplistes qui n'ont sans doute rien à voir avec l'Egypte ancienne, mais tout à voir avec le libéralisme yankee. Certes, l'Antiquité n'est pas dépourvue de situations de choix et j'ai moi-même souvent mis l'accent sur la manière dont l'Histoire commence chez Hérodote avec l'alternative offerte par la reine Tudo, femme de Candaule, à Gygès : "Tue le roi mon mari, et sois possesseur de ma personne ou bien c'est toi qui périras pour avoir vu ce qui t'était interdit." Mais justement, je ne crois pas du tout que l'Egypte, qui a longtemps refusé la monnaie frappée inventée en Lydie, peut être considérée de la même manière. Howard Hawks lui-même n'était guère satisfait de son peplum, semble-t-il. On le comprend malgré la dimension spectaculaire des scènes de construction de la pyramide de Cheops. (Sur la photo à droite Howard Hawks discutant avec Joan Collins et Jack Hawkins.) En tout cas rien à voir avec ses westerns magnifiques (La rivière rouge ou Rio Bravo). Et je dis cela malgré ma détestation de John Wayne.
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Par ailleurs, j'ai commencé le livre de Delphine Coulin, Une fille dans la jungle (Grasset, 2017) dont l'une des lectrices du groupe de lecture de l'Institut français m'avait dit beaucoup de bien. Après avoir lu la moitié du roman, je suis là aussi un peu déçu. La jungle dont il est question ici, c'est celle de Calais, avec un groupe de six enfants qui refusent d'abandonner ce lieu de vie si proche de leur but ultime : l'Angleterre. L'écriture de Delphine Coulin ne me convainc pas.
Je viens de terminer cet ouvrage qui, finalement, se lit assez facilement. Mais je maintiens mon jugement sur l'écriture de Delphine Coulin : sans véritable personnalité.
Je viens de terminer cet ouvrage qui, finalement, se lit assez facilement. Mais je maintiens mon jugement sur l'écriture de Delphine Coulin : sans véritable personnalité.
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