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mardi 5 décembre 2017

Ormesson

Le long du canal
Comme une bête assoupie
Péniche embrumée

Cheveux blancs, très digne,
Brusquement il s'accroupit
Lacet renoué



Voici un haïku, le premier des deux ci-dessus, pour mon ami Eric G. et pour sa femme Christine. C'est en pensant à eux qu'il m'est venu à l'esprit. Lors de mon prochain passage à Paris, je me promets d'aller leur rendre visite.  Le long du canal, c'est aussi le titre d'un des romans policiers de mon père, qui, comme Simenon, était très attiré par les atmosphères brumeuses de la navigation fluviale. 

* * *

Jean d'Ormesson est mort. Je n'ai rien lu de lui et je crois bien que je ne lirai jamais rien de lui. J'ai vu une interview en noir et blanc où il est beaucoup plus jeune. On le voit, revisitant le château de son enfance : Saint-Fargeau. L'article de Médiapart n'est pas mal. Ironique, sans véritable méchanceté et pourtant, à cause de ça sans doute, très méchant. Il donne envie d'oublier très vite ce personnage.

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