Charlotte est partie ce matin, très "cool", pour passer les épreuves du bac "français" à la fin de la classe de première. Je lui souhaite bonne chance. En fait, je ne sais pas si elle était aussi "cool" qu'elle paraissait. Il semblerait qu'elle ait renversé sa tasse de café. C'est certainement un signe de nervosité. Mais, en général, elle ne se laisse pas démonter et j'espère que tout se passera au mieux.
Bien que je sois encore au lit, plus pour des raisons de commodité que pour des raisons de fièvre ou autre symptôme de malêtre, je ne lis pas beaucoup pour le moment. Je somnole, les yeux mi-clos, en attendant d'être réveillé par un spasme de l'urêtre. Mais ces spasmes sont de plus en plus rares et je commence à m'y habituer. Ce qui fait que je les crains de moins en moins, et, les craignant moins, ils surviennent moins souvent.
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Je viens de lire dans Le Monde d'aujourd'hui la critique de cette nouvelle traduction par Josée Kamoun, de 1984 d'Orwell, roman qui a inspiré la rédaction de plusieurs de mes articles dans les années 80. Et j'ai été très heureux d'apprendre que ce nouveau texte a rectifié cette grave erreur de traduction que j'avais relevée à l'époque : newspeak avait été rendu par "novlangue" ce qui me semblait aberrant dans la mesure où une telle traduction occultait complètement la référence orwellienne à la dimension orale de la langue. La nouvelle traduction nous offre le néologisme "néoparler" que je trouve parfaitement adéquat. Pour mémoire, si je pense que cette référence à l'oral est essentielle, c'est parce qu'il me semble que c'est l'une des zones sensibles du roman : le rapport très ambivalent entre l'écriture (la littérature, le possibilité de dire, ou plutôt écrire la vérité) et la parole (qui change selon les circonstances et le contexte de son énonciation). On peut se reporter à l'article que j'ai écrit sur cette question et qui se trouve sur le site HAL <https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01721521/document>: "Relire Orwell..."
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