Rechercher dans ce blog

lundi 11 juin 2018

Manneken pis

J'écris "ouf", parce que, ce matin, je suis allé me faire enlever la tuyauterie urinaire qui m'a cloué au lit pendant une semaine. L'infirmier qui s'est chargé de moi était jeune, grand, barbe rousse, parlant aussi bien l'anglais que le français, manifestement compétent. Il m'annonce ce qui va se passer. Je vais dire "un, deux, trois". À "trois" vous toussez très fort. C'est à ce moment-là que le tuyau pourra sortir sans douleur de votre urêtre. OK. À trois je tousse. Zut ! Raté. On recommence. À trois je retousse. Hourrah ! Je vais pouvoir retrouver ce qu'il y a de naturel dans la fonction urinaire. "Mais, attention, me dit mon grand infirmier barbu, si vous ne réussissez pas à uriner au cours des 12 prochaines heures —quoi ! me dis-je, il y a une possibilité que je ne puisse pas pisser pendant 12 heures ? mais ! c'est épouvantable... personne ne m'avait parlé de cette possibilité...— alors il faudra que vous alliez aux urgences, où l'on vous remettra la tuyauterie nécessaire." Intérieurement, je panique un peu mais voilà, je suis devant le fait accompli. Il ajoute que si le débit de sang est trop fort, je dois aussi aller aux urgences. Bon, bon ! 
Assez rapidement je fais une première tentative. Pas très convaincante mais néanmoins, je renoue avec le surnom que me donnait mon frère aîné quand j'avais 6 ans : il m'appelait "Pisse-trois-gouttes". Je me mets à boire verres d'eau sur verres d'eau pour activer ma vessie et ça marche. Peu après, je peux contemplet un mince jet bien dru et parfaitement clair sortir de mon pénis endolori. Ouf ! Manneken pis peut aller se rhabiller !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire