Hier soir, Isabel et moi sommes allés voir L'Atelier, un film de Laurent Cantet, réalisateur qui avait obtenu la palme d'or au Festival de Cannes avec son film Entre les murs, que je n'ai pas vu. Le film traite des tourments d'une jeunesse capturée par des réflexes et des préjugés identitaires et qui, fondamentalement, s'ennuie. Alors, il faut qu'il se passe quelque chose dans ce monde morose, sans avenir, ou seuls les rochers des Calanques, le soleil des environs de La Ciottat et le bleu de la mer peuvent nourrir quelques fantasmes dont on ne craint même plus qu'ils puissent changer le cours des choses. Ce monde épuisé peut-il encore se réfugier dans une écriture de fiction ? Rien n'est moins sûr. Vivre pour raconter est une impasse. Raconter pour vivre, en est une autre. Ce film débouche sur une sorte de nihilisme même pas désespéré. Curieux et intéressant, en tout cas. Un peu long.
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