Les forêts dont nous parle Peter Wohlleben sont très attachantes. Ce sont des communautés vivantes qui expriment une saine dépendance vis-à-vis de leurs conditions environementales et dont les membres s'entraident dans l'adversité. L'auteur va même jusqu'à donner aux arbres la possibilité d'une sorte de pensée dont nous, humains, ne pouvons guère avoir idée mais qui se trouve attestée par la manière dont ils communiquent entre eux, protègent leur progéniture, combattent leurs ennemis. Nous sommes étranges, nous, humains : nous voulons absolument prendre contact avec des extraterrestres intelligents mais nous négligeons ces formes de vie singulières et très différentes de notre animalité que sont les arbres et les plantes dont la vie est faite de lenteurs insoupçonnées. À 100 ans un hêtre entre à peine dans son adolescence. Il va vivre 500 ans, un demi millénaire. L'auteur s'élève contre cette instrumentalisation aveugle de la nature qui nous rend sourds à ses exigences alors que, bien souvent pourtant, elles convergent avec les nôtres.
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