Rechercher dans ce blog

dimanche 6 décembre 2015

Ouaaahh

C'est l'exclamation que j'ai poussée dans ma tête quand, m'asseyant à mon bureau, j'ai vu ce qui se passait par ma fenêtre, parce que précisément, il ne se passait rien, la ville que je vois toujours
tapie sur la colline, comme une chatte qui ronronne du bruit des avions, avait complètement disparu, seules, les quelques antennes anachroniques habituelles, oscillent comme pour me dire : nous, on ne bouge pas, nous ne servons à rien si ce n'est de perchoirs à quelques oiseaux quand il y en a — ah, en voilà un, justement, une mouette blanche dans la brume blanche, d'un jour tout blanc, dieu seul la voit ! — elle a fait un petit crochet par ma fenêtre pour s'enfoncer ensuite dans le coton silencieux qui estompe le monde visible.

J'ai fait un rêve assez rigolo aujourd'hui. C'était la guerre et j'étais soldat. Nous avions fait des prisonniers que nous devions amener ailleurs, au delà d'un pont à traverser. J'avais trois philosophes grecs à surveiller. Parmi eux, Platon. Ma surveillance était laxiste de telle sorte qu'ils puissent s'échapper à la première occasion. Une sorte d'adjudant-chef, me faisant penser à Charpak, s'aperçoit de mon manège et, une fois de l'autre côté du fleuve, me prend à l'écart pour me rappeler à l'Ordre. Je lui ris malicieusement au nez. Il me regarde, désespéré. Je m'approche de lui et, visage espiègle contre visage d'armée du salut, je me moque de lui en disant : T'es pas content, papa ?

Charlotte s'envole ce matin pour retourner à Luxembourg. Je la rejoins samedi prochain chez Jeannot. En attendant je dois finir la lecture de la dissertation de Joao Cao intitulée Can we play science ? Philosophical perspectives on participation in science research qui doit donner lieu à soutenance demain après-midi. J'espère que j'aurai le temps d'aller au cours de Christopher.

* * *

Je suis rentré à la maison mais très vite nous avons reçu un appel de Charlotte qui nous disait que son avion, qui avait accusé déjà une heure de retard quand nous étions à l'aéroport, aurait trois heures supplémentaires de retard.  Charlotte avait déjà passé la sécurité. La voilà en train d'attendre, comme moi il y a deux jours. L'aéroport : le lieu d'où partent les avions et où les gens stagnent dans l'attente.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire