Rechercher dans ce blog

samedi 5 décembre 2015

Triangles

Celui du toit dont l'hypoténuse traverse ma fenêtre, celui du Tage, au loin, à peine visible ce matin dans l'éclateur blanche du soleil, celui dont je viens de sortir formé par les villes de Lisbonne, Paris et Luxembourg, le triangle de mes voyages mensuels, de plus en plus difficiles à supporter, surtout quand les avions ne fonctionnent pas et qu'il faut attendre 4 heures supplémentaires dans l'aérogare d'Orly, Isabel m'attendait à Lisbonne, elle avait attendu une heure : les avions génèrent des gens qui attendent un peu partout, parfois longtemps, parfois pour toujours quand l'avion disparaît. Ma petite valise noire (12,5kg hier à l'aéroport), me suit partout où je vais, elle me permet aussi de revenir avec des choses que nous aimons, en particulier des livres.

Ma tasse de thé vert est à côté de l'ordinateur, du Genmaicha, une variété de thé japonais qui intègre de petits grains de riz soufflé dans la boisson, l'un des thés préférés d'Isabel, le thé au riz ! pour moi, c'est quand même le Gyokuro qui me plaît le plus, ce thé dont Martine m'a offert une tasse quand j'étais à Paris.

Charlotte repart demain à Luxembourg. Il faudrait qu'elle travaille plus intensément sur le thème qu'elle a décidé d'aborder. Le chant. Je me réjouis de la lire.

Cet après-midi sur Arte, j'ai vu le film documentaire My Life as a Turkey qui nous présente l'expérience de Joe Hutto, auteur d'un livre (d'après lequel le documentaire a été tourné), Illumination in the Flatwoods. A season living among the wild turkey que j'ai aussitôt acheté sur mon Kindle. Le film montre comment, grâce à une inspiration liée aux observations et expériences de Konrad Lorenz, l'auteur a pu collecter 17 œufs de dindon qu'il a fait éclore et comment, en raison de ce phénomène de l'imprinting, il a vécu avec cette troupe de dindes sauvages. L'auteur nous fait part de ses réflexions sur ce qu'il a appris de cette cohabitation. Ses remarques font penser à David Abram, et son insistance sur le présent. Pour vivre au présent, il oublier le passé et l'avenir. Ce n'est qu'à ce moment là qu'un nouveau monde peut nous apparaître, un monde qui nous donne tout ce qu'il a à donner. Je vais lire ce livre qui me semble passionnant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire