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vendredi 11 décembre 2015

Bailler

Recroquevillé dans la coquille de mon lit, j'ouvre sans retenue une bouche pleine de vide, que je ressens immense, capable de m'engloutir moi-même d'un coup, une bouche de bande dessinée, et ce geste d'immensité, dont on ressent les tensions au coin des lèvres, calme toutes les appréhensions du sommeil et de l'obscurité. Bailler vous donne la tête que l'on a dans la tête, celle d'un homunculus qui aurait avalé sa langue, blotti dans sa coquille cérébrale. Il va sans doute s'endormir pour pouvoir s'agiter dans un rêve inhabituel qui s'annonce par un vol de corneilles à la Hitchcock.

Ce verbe fait partie de la série que j'écris depuis environ un an et que je continue à travailler à mes heures perdues.

En voyant la presse aujourd'hui, je remarque que c'est Marine Le Pen qui a fait l'objet de toutes les attentions médiatiques depuis quelque temps. En fait, ce sont les médias qui décident. En tout cas, elles ont une lourde responsabilité dans la promotion du FN. On se demande vraiment comment une telle inconscience médiatique est possible.

Je suis allé à l'hôpital ce matin et d'après les examens et le discours de mon oncologue préféré, il n'y a rien d'inquiétant à signaler même si je n'ai pas encore retrouvé un contrôle parfait de mes intériorités physiques. Prochain contrôle le 3 juin 2016.


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