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samedi 21 mai 2016

Marcher

J'ai réussi à télécharger une nouvelle version de Word 2011 ce qui me permet de rouvrir mes documents : ouf. Cela me rassure et je vais pouvoir me remettre au travail sur les différents textes qui m'occupent en ce moment.

Hier, avant de dormir, j'ai poursuivi ma lecture d'Othello, pièce que je connaissais déjà assez bien, mais qui m'étonne encore et toujours par l'intelligence et la subtilité de son auteur. Le personnage de Iago est absolument diabolique quand il insinue les tout débuts du doute dans l'esprit d'Othello. C'est bien parce que rien n'est dit que quelque chose se met à exister. Le "rien" est souligné en tant que rien ce qui rend nécessaire le fait qu'il cache quelque chose. Les premières insinuations de Iago sont d'une très grande subtilité. Cela se passe au cours de la scène III de l'acte III :
(Desdemona et Cassio viennent d'avoir un échange bref qui vise à ce que Desdemona intervienne auprès d'Othello pour réhabiliter Cassio à ses yeux)

Exit Cassio
IAGO : Ha ? I like not that.
OTHELLO : What dost thou say ?
IAGO : Nothing, my lord ; or if, I know not what.
OTHELLO : Was not that Cassio parted from my wife ?
IAGO : Cassio, my lord ? No, sure, I cannot think it,
That he would sneak away so guilty-like,
Seeing you coming.
OTHELLO : I do believe 'twas he.

La traduction de la deuxième réplique de Iago par Déprats ("Rien mon seigneur ; ou plutôt, je ne sais pas") est parfaitement correcte mais, à mon sens, elle n'est pas suffisante pour faire jouer à cette réplique, ce rôle de "graine de la tragédie" que lui attribuait un préfacier moderne.
Je proposerais quelque chose de plus littéral, et en même temps plus incisif, selon moi :
IAGO : Rien, mon seigneur ; ou si, je ne sais pas quoi.
Je trouve qu'il ne faut pas ne pas traduire le "what", ce "quoi" qui, en lieu et place du "rien" est précisément cette "graine de la tragédie" qui se trouve plantée dans l'esprit d'Othello.

* * *

Nous sommes allés manger dans un restaurant indien hier soir avec Elsa et Georges. C'était très bon. Une demi-heure de marche en montée pour y aller et une demi-heure pour en revenir. Pour une fois, j'ai fait mon heure de marche complète. J'ai beaucoup de problèmes avec mes lombaires pour le moment. Le matin, Isabel et moi sommes allés prendre mes rendez-vous à l'hôpital Santa Maria en vue du rendez-vous de contrôle avec le Dr Quintela, le 8 juin prochain. D'ici là, j'ai une prise de sang, une échographie et un examen de proctologie à faire.

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