J'avais déjà lu La Honte, d'Annie Ernaux. Hier j'ai commencé Les armoires vides. Une écriture très prenante en raison même de la manière dont elle s'y prend pour nous plonger dans un monde que l'on ne connaissait pas avant qu'elle nous en parle. Ce n'est pas une écriture qui raconte quelque chose (comme celle de Remarque dans La nuit de Lisbonne). Elle nous montre la scène au sein de laquelle c'est à vous, lecteur, d'imaginer ce qui se passe, ce qui peut se passer, ce qui peut arriver. Notre imagination est titillée par des micro-événements sans suites particulières parce qu'ils ne signifient rien d'autre que : la vie ; une vie qui, on le sent, n'a pas de sens global, elle n'est faite que de fragments de sens, sans ordre particulier même si nous appelons la chronologie à l'aide pour y voir une histoire justement. C'est certainement ce que l'auteure veut faire : décrire la vie, "désécrire" ce qui en elle pourrait faire penser à un destin. Elle y réussit magnifiquement.
Hier nous avons reçu Edilson et Lilian, des amis très chaleureux d'Isabel, vivant au Brésil où ils nous invitent à venir au cours de l'année qui vient. En fait, c'est Lilian qui avait préparé le repas : une paella absolument délicieuse. Nous nous sommes régalés.
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