Il n'y a guère de réflexion plus "sisyphique" que celle qui porte sur l'école et l'éducation. Je ne suis d'ailleurs pas le premier à faire un tel constat, comme le montre l'image de droite. Mais pourquoi est-ce le cas ? En fait, nous aimerions voir un problème là où il n'y en a sans doute pas. Tous les systèmes sont à la fois bons et mauvais dans la mesure où on ne sait pas quel sens donner ici à ces qualificatifs : "bons" ? c'est-à-dire qui permettent à la société de se reproduire plus ou moins identique à elle-même dans le temps ? ou qui permettent aux jeunes générations de remplacer les moins jeunes ? pfffftt ! généraliser une certaine aptitude au bonheur et à l'équilibre psychologique ? si cela dépendait d'un système éducatif, on le saurait certainement... donner des compétences (des connaissances, des savoir-faire, des...) pour que les jeunes puissent trouver du travail dans un monde concurrentiel ? hum ! voilà qui est concret et bien ciblé, mais n'est-ce pas ce que font précisément les systèmes éducatifs ? aussi bien traditionnels qu'alternatifs d'ailleurs, sans qu'ils aient besoin de penser de manière spécifique à de tels résultats ? et quand on passe au sens à donner à "mauvais", on est encore plus embarrassé, car la plupart des jeunes, faisant parfois preuve d'une résilience quasi infinie, s'en tirent, même avec les pires systèmes, les plus répressifs, les plus barbares, les plus "brainwashistes", les plus religieux, même les plus bêtes... alors, que faire ? où sont les problèmes ? j'en reviens à une conviction que j'ai depuis longtemps : les systèmes éducatifs devraient veiller à ce que les êtres auxquels ils s'appliquent soient le moins malheureux possible en raison des convictions (très contingentes) et des préjugés de ceux qui les font fonctionner, pour le meilleur et pour le pire.
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