C'est une autre phrase que je trouve dans "Je ne suis pas sortie de ma nuit" d'Annie Ernaux, la publication de son journal pendant les deux années qui ont précédé la mort de sa mère.
"Ecrire sur sa mère, écrit-elle, pose forcément le problème de l'écriture". Intuitivement, je pense que c'est juste. Mais il faut se méfier de l'intuition, comme nous le rappelle Mark Haddon, dans l'ouvrage que j'ai cité hier, à propos du Monty Hall Problem :
"You are on a game show on television. On this game show the idea is to win a car as a prize. The game show host shows you three doors. He says that there is a car behind one of the doors and there are goats behind the other two doors. He asks you to pick a door. You pick a door but the door is not opened. Then the game show host opens one of the doors you din't pick to show a goat (because he knows what is behind the doors). Then he says that you have one final chance to change your mind before the doors are opened and you get a car or a goat. So he asks you if you want to change your mind and pick the other unopened door instead. What should you do ?"
L'intuition vous dirait sans doute que ce n'est pas la peine de changer d'idée dans la mesure où l'on croit qu'après le premier choix (dont on ne connaît pas le résultat) on a 50 chances sur cent de tomber sur la porte qui vous fera gagner une voiture. Erreur, nous dit Marylin vos Savant. En changeant d'idée, vos chances de gagner la voiture sont de 2/3 !
Le livre cite les interventions de 6 mathématiciens provenant de diverses universités américaines qui dénoncent cela comme une erreur. Mais la démonstration qui prouve la justesse du raisonnement probabiliste de Marylin vos Savant est tout-à-fait convaincante. A méditer.
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