J'ai entamé la lecture de Richard Flanagan, First Person, qui raconte comment fonctionne un "nègre", c'est-à-dire un ghost writer. C'est très instructif. Je présume qu'il tire son inspiration de la manière dont il a dû vivre personnellement cette expérience. Il me semble d'ailleurs que c'est le cas de beaucoup d'écrivains contemporains. Ils apprennent le métier en écrivant —souvent à la première personne— pour quelqu'un d'autre. Mais une question se pose : le "nègre" doit-il se mettre dans la peau de celui qui lui demande de raconter son histoire ou bien est-ce ce dernier qui doit se couler dans l'écriture du "nègre" ? Car c'est son écriture qui donnera une forme à la vie du client. D'où évidemment l'importance du choix : il est essentiel de tomber sur le "bon nègre". Il faudrait que j'aille voir le film de Polanski (sorti en 2010) The Ghost Writer. Et lire également le livre de Philip Roth (dont on voit la caricature par David Levine, sans doute pour la New York Review of Books, en haut à droite) sur le même sujet avec le même titre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire