
Rechercher dans ce blog
mercredi 28 février 2018
Grange Blanche

mardi 27 février 2018
Tiers-exclu

lundi 26 février 2018
Le Dantec

dimanche 25 février 2018
Trocmé

L'apparition de la figure de Trocmé ici est évidente car, au cours de cette réunion, il s'agissait bien de "troquer" un texte contre un autre.
Une expression anglaise insiste pour s'introduire dans mon texte, celui que je suis effectivement en train de rédiger, en liaison avec le sigle de ManPower inspiré par le dessin de Léonard de Vinci que j'ai commenté récemment dans ce blog : ... this naked man, flapping his arms as if to fly out of his placentary bulb !
samedi 24 février 2018
St Laurent-de-Mure
La virgule blanche
Entre deux espaces bleus
Traverse le ciel
C'est là que se trouve l'hôtel où j'ai réservé une chambre pour la nuit du 27 au 28 février prochains. Pas cher certes, mais je ne sais pas comment je vais atteindre cet hôtel. Le lendemain j'irai voir Pablo à Lyon. Puis je prendrai le train pour Dijon.
* * *

Je suis en train de lire un roman d'Augusten Burroughs, Courir avec des ciseaux. C'est un livre que j'ai retrouvé dans ma bibliothèque. Je ne l'avais jamais lu. Et je trouve qu'il est pas mal du tout. Amusant en tout cas. Plein de détails instructifs sur la vie quotidienne des familles ordinaires aux Etats-Unis pendant les années 70.
vendredi 23 février 2018
Pr Strabismus
J'ai commencé à réécrire notre intervention pour le Forum européen de la science (ESOF) à Toulouse en juillet prochain. Une première version avait été rédigée par JPC mais elle était peu conforme à la manière dont Jeannot et moi voyions les choses. J'essaye maintenant d'être plus fidèle à notre projet initial et ça marche assez bien. Je fais sans doute quelques fautes en anglais mais mon écriture ne rencontre pas d'obstacle majeur. Je me sens dans cette même veine qui m'avait fait écrire Reflecting on Science Made Public, un "pentalogue", comme je l'appelais à l'époque dans la mesure où il s'agissait d'une discussion entre cinq personnes sur le thème de la communication scientifique publique. Cette fois-ci, il s'agit de voir quels sont les rapports entre science et humanisme. Notre héros est le Professeur Strasbismus, physicien théoricien, qui veut nous faire croire, au cours de son voyage fictif à Toulouse en train, que la science, c'est l'humanisme. Il devra malheureusement affronter les arguments d'autres voyageurs qui, manifestement, ne sont pas d'accord avec une telle affirmation.
jeudi 22 février 2018
Myosotis

Hier je suis allé faire quelques courses vestimentaires : un anorak bien chaud pour la semaine prochaine qui s'annonce particulièrement glaciale en France : entre -15° et -20°, et une occasion : un pantalon de velours bleu nuit, taille 46. Tout ça pour faire honneur à ce qui sera sans doute ma dernière soutenance de la vie, celle de Lionel Maillot. Je m'en réjouis. Surtout de revoir Joëlle qui, pendant la nuit, m'a rendu visite en rêve. C'était une grande réception avec des morceaux de viande qui avaient l'air très bons. J'ai hérité d'un morceau de cabri. Joëlle a eu dans son assiette un morceau de viande en forme d'oiseau. Et ne voilà-t-il pas que ce morceau ce met à sautiller dans l'assiette comme un oiseau ? Il ne s'est quand même pas mis à chanter, mais il était très guilleret et sautillant. Je n'ai pas vu Joëlle le manger...
mercredi 21 février 2018
Travaux
Je vais, aujourd'hui même, virer 31800 euros à l'entrepreneur qui doit entamer les travaux de notre immeuble. Cela commencera par la démolition de l'intérieur et cela devrait prendre environ trois mois, semble-t-il. Après, on verra. L'aventure commence.
mardi 20 février 2018
Signé

Les séquelles de mon opération s'atténuent doucement. Heureusement.
lundi 19 février 2018
Incendies

Aujourd'hui, Richard doit signer l'acte de vente de la maison qu'il achète à Cova do Vapor. Nous nous réjouissons beaucoup de cette possibilité qu'il nous offrira de regarder l'océan dans de bonnes conditions.
samedi 17 février 2018
Attendre
Voilà ! Il faudra attendre un peu avant de lire mon article d'aujourd'hui. Nous allons à la campagne, et je présume que je trouverai bien, dans les paysages que je traverserai, l'inspiration d'un petit texte.
Ce ne sont pas les paysages qui m'ont inspiré mais plutôt ma rencontre avec un Liégeois, ingénieur de l'air et de l'espace, de 88 ans, au rire tonitruant, avec qui j'ai beaucoup sympathisé. Il avait encore cet accent liégeois inimitable et il en était fier. J'ai également rencontré un sociologue très intéressant.
Le soir, nous sommes allés voir le dernier film d'Agnès Varda et JR, Visages Villages, magnifique plein d'émotion retenue et de véracité. Vraiment très beau. Ensuite, nous sommes allés au restaurant avec Richard qui nous a rejoint après le cinéma. Superbe soirée.
Ce ne sont pas les paysages qui m'ont inspiré mais plutôt ma rencontre avec un Liégeois, ingénieur de l'air et de l'espace, de 88 ans, au rire tonitruant, avec qui j'ai beaucoup sympathisé. Il avait encore cet accent liégeois inimitable et il en était fier. J'ai également rencontré un sociologue très intéressant.
Le soir, nous sommes allés voir le dernier film d'Agnès Varda et JR, Visages Villages, magnifique plein d'émotion retenue et de véracité. Vraiment très beau. Ensuite, nous sommes allés au restaurant avec Richard qui nous a rejoint après le cinéma. Superbe soirée.
vendredi 16 février 2018
Kersten

Par ailleurs, je viens de lire l'article de Guy Maruani sur la "psychanalyse de l'Euro", article très intéressant que j'avais reçu il y a quelques jours mais je n'étais pas vraiment en état de le lire et d'en faire un commentaire critique à ce moment-là, puisque je sortais de mon opération. "Je prétends, écrit Maruani, à titre d'hypothèse, que la catégorie des services est en train de phagocyter peu à peu la catégorie des objets naguère porteurs de pérennité et, par le biais de la volatilité des prix généralisée et non plus restreinte, provoque un retour brutal du refoulé de la modernité à savoir l'idée de la mort - idée que l'Occident essayait d'ignorer, comme l'effectue l'Incnscient..." C'est vrai que tout tend à transformer le durable en éphémère et que c'est bien l'argent qui se trouve à l'origine de cette mutation étrange. Une revanche de la parole sur l'écrit ? Peut-être.
Le rêve de cette nuit était complètement surréaliste. J'en parle parce que, en effet, Liliane —celle dont je viens d'évoquer le nom à propos de Kersten— en était l'un des personnages principaux, avec René K. Tous deux essayaient de me faire faire une expérience grâce à la prise d'une drogue étrange qui reliait mon pénis au blue jeans de Liliane par le biais d'un fil. Je vois son visage complètement déformé, sa lèvre devenue paupière, etc., mais je crains qu'en tirant sur ce fil, mon pénis ait à en souffrir.
jeudi 15 février 2018
Diatra
Ciel bossu : nuage
Au dos gris brodé d'argent
Très haute couture
Ce matin je suis allé avec Charlotte au Laboratoire Diatra pour qu'elle se fasse faire une prise de sang et d'autres analyses. Charlotte était un peu stressée parce que c'était la première fois qu'on lui faisait une prise de sang. En fait, elle n'a presque rien senti. Après cet épisode, nous sommes allés prendre un petit déjeuner au Balcao do Marquès, pas loin de chez nous et nous y avons mis la dernière main au TPE (travail en équipe) qu'elle doit remettre demain à ses professeurs. Charlotte vit comme si elle avait l'éternité devant elle pour faire les choses. Du coup, seul le présent a de l'importance, et ce présent est entièrement au service de ce qui lui fait plaisir. Je comprends qu'il lui soit difficile de vivre le présent comme si celui-ci était au service de l'avenir, un avenir qui n'est pas là et dont elle n'a aucune notion, en fait.
mercredi 14 février 2018
Fabien
Mon fils nous a rejoints, Isabel et moi, dans un cabinet de notaires pour signer en tant que garant l'emprunt bancaire qui va nous permettre de commencer les travaux dans notre immeuble. Ce fut donc un grand moment avec quelques petits problèmes au départ (nécessité d'un traducteur, retards, etc.). Fabien avait apporté une excellente bouteille de whisky japonais que nous avons ouverte dès hier soir. Toujours très cool, mon fils. C'est un plaisir.
mardi 13 février 2018
Visiteurs



Ensuite, je vois une scène qui implique mon ex-belle-mère, Agnès Schlumberger, disparue en 2011 à la veille de ses 100 ans. Je la rencontre au sommet des escaliers de sa maison rue Richard Brunck et je la serre dans mes bras. Nous étions tous les deux très émus. Elle aussi, avec son mari Daniel Schlumberger, par l'accueil qu'ils m'ont réservé dans leur famille, a eu une très grande importance dans mon évolution intellectuelle.
Peut-être que ce qui a ravivé mes souvenirs de ces morts, c'est la lecture que j'ai terminée hier soir de la thèse de Lionel Maillot qui sera soutenue le 2 mars à Dijon, thèse qui traite des effets sur eux-mêmes de l'engagement de jeunes chercheurs dans des pratiques de vulgarisation scientifique. C'était là l'une des caractéristiques de ma propre thèse soutenue en 1973 : la vulgarisation scientifique bénéficie moins au public auquel elle s'adresse qu'aux scientifiques qui la pratiquent, car c'est par ce biais notamment qu'ils peuvent sauver leur âme si l'on en croit cette célèbre affirmation de Rabelais : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Pas de conscience, sans réflexivité. Or le discours scientifique hautement spécialisé exhibe un déficit de réflexivité qui peut se trouver compensé par des pratiques de vulgarisation car celles-ci exigent qu'on prenne le risque de ne pas se reconnaître soi-même dans ce que l'on dit à l'autre parce que, justement, l'autre, dans sa dimension d'inconnu, y prend une part active. Telle était la thèse que je défendais.
lundi 12 février 2018
Lire
Il ne faut pas croire que je ne fais que regarder des séries quand je suis à la maison. Hier, j'ai passé quelques heures avec Charlotte pour l'aider dans son travail. Elle devait rédiger un document sur le féminisme. Nous nous sommes bien documentés sur internet et nous avons réussi à écrire plusieurs pages avec des photos pour illustrer le propos. Charlotte est intelligente. Elle comprend très vite ce qu'elle lit et, quand elle lit, elle a une vitesse de lecture qui m'étonne. Et ce n'est pas une lecture superficielle. Elle retient très bien ce qu'elle lit. Quel dommage qu'elle n'ait pas plus le goût de lire de vrais livres plus souvent !
dimanche 11 février 2018
Hatfields & MacCoys

Dans la foulée de Godless, j'ai regardé une autre série sur Netflix, Hatfields & MacCoys, un film de Kevin Costner dans lequel il joue le rôle de Devil Anse Hartfield. En explorant un peu le sujet sur internet, je me suis rendu compte qu'il s'agit d'une histoire historiquement vraie. Le film retrace l'histoire de la haine entre deux familles américaines l'une, habitant dans l'ouest de la Virginie et l'autre, dans l'Est du Kentucky qui vont s'entretuer pendant plusieurs dizaines d'années dans des paysages forestiers sublimes. J'ai trouvé le film très bien fait également. Mon illustration représente le personnage historique de Devil Anse Hartfield, le chef de famille des Hartfields.
Cette nuit, entre mes rêves, j'ai eu de nombreuses inspirations de "rugues" qui, malheureusemnt, se sont envolés, comme des oiseaux, au réveil. Peut-être réussirais-je à en retrouver quelques uns plus tard.
samedi 10 février 2018
Encens

Mon illustration montre l'encensoir de Saint-Jacques de Compostelle qui traverse la basilique —ou la cathédrale ? je ne sais plus— dans toute la longueur de sa nef, en faisant une fumée de diable, si je puis dire, pour exprimer l'épaisseur des nuages qui s'en dégagent en liaison avec ce large mouvement de balancier. Fumée de diable peut-être, mais si Dieu a une odeur, et peut-être que c'est son unique attribut réel, ce serait celle de l'encens, à mon avis.
Remarque : il est étrange que je parle aujourd'hui de l'odeur de Dieu alors que la veille je commentais le western intitulé Godless ! Comme quoi on est toujours piégé par nos propres attentions et intérêts conjoncturels. Mais, contrairement à ce que je viens d'insinuer, il ne s'agit pas d'un "piège", mais au contraire, d'une chance, celle qui nous pousse sans arrêt vers nous-mêmes à travers la multiplicité des événements qui donnent du sens à ce que nous sommes.
Remarque : il est étrange que je parle aujourd'hui de l'odeur de Dieu alors que la veille je commentais le western intitulé Godless ! Comme quoi on est toujours piégé par nos propres attentions et intérêts conjoncturels. Mais, contrairement à ce que je viens d'insinuer, il ne s'agit pas d'un "piège", mais au contraire, d'une chance, celle qui nous pousse sans arrêt vers nous-mêmes à travers la multiplicité des événements qui donnent du sens à ce que nous sommes.
vendredi 9 février 2018
Godless

jeudi 8 février 2018
Baculum

En écrivant ce texte, je me rends compte qu'il a une dimension "intime" incompatible avec le caractère "public" de mon blog. Réfléchissons : Si je pouvais expliquer oralement à mes amis ou aux membres de ma famille, ce qui s'est passé lundi dans mon corps, je n'hésiterais pas à donner ces détails dont leur curiosité amicale et bienveillante pourrait s'aviser. Détails qui, d'ailleurs n'ont pas grand chose d'intime à vrai dire : tout est exposé sur internet. Mais le "public" me dira-t-on ? Dans ce "public" il y a les gens qui tombent par hasard sur mon blog et qui ne me connaissent pas du tout : de vrais inconnus. Pour eux, l'intime tombe dans le vide. Il n'est pas utile d'en faire état. Mais il y a aussi les gens que je ne connais que vaguement et qui, sans doute, ne sont pas vraiment intéressés par de tels détails. Dans ce cas, ils peuvent passer outre, tout en m'accusant d'exhibitionisme. Encore que, ils remarqueront quand même que mon langage reste très "correct" pour parler de ces choses.
Dernier ajout avant de passer la main au 9 février : il me restait quelques pages de Congo à lire avant d'aller à l'hôpital. J'ai lu ce dernier chapitre qui traite des Congolais en Chine à Gwangzu et de ce rapprochement improbable entre le raffinement kitsh de la Chine et la négritude affolante et chaotique du Congo. Ce livre est sublime et je le conseille vivement, pas seulement à ceux qui aiment le Congo — je me souviens de cette passion qui me paraissait si étrange chez mon frère Louis-Marie qui a passé plusieurs années au fin fond de ce pays fantastique et fantasmatique— mais à toutes les personnes intéressées par les "bons" livres, ceux qui vous donnent de la richesse intérieure.
Dernier ajout avant de passer la main au 9 février : il me restait quelques pages de Congo à lire avant d'aller à l'hôpital. J'ai lu ce dernier chapitre qui traite des Congolais en Chine à Gwangzu et de ce rapprochement improbable entre le raffinement kitsh de la Chine et la négritude affolante et chaotique du Congo. Ce livre est sublime et je le conseille vivement, pas seulement à ceux qui aiment le Congo — je me souviens de cette passion qui me paraissait si étrange chez mon frère Louis-Marie qui a passé plusieurs années au fin fond de ce pays fantastique et fantasmatique— mais à toutes les personnes intéressées par les "bons" livres, ceux qui vous donnent de la richesse intérieure.
mercredi 7 février 2018
Chambre
J'entame ma troisième journée d'hôpital. Il est presque 5h. L'horizon ne va pas tarder à s'enflammer et les avions à atterrir un peu plus loin.
C'est un peu court, peut-être. Mais il faut dire que ce matin je n'en menais pas large avec les spasmes qui secouaient ma vessie. Mais voilà, Isabel est venue me chercher. J'avais vu le chirurgien qui m'a opéré et qui m'a assuré que tout s'était bien passé. Il faut maintenant que je boive beaucoup d'eau. Avant de me laisser partir, d'ailleurs, ils ont bien vérifié que je réussissais à pisser. La personne qui était en face de moi n'y réussissait pas et cela semblait vraiment sérieux. C'était un tailleur de pierre qui était à Paris en mai 68 et qui, de retour au Portugal il y a déjà longtemps, était devenu boucher. Son voisin, qui était au bout de la diagonale de la chambre entre nos deux lits, était quelqu'un de très sympa. Il compatissait quand il voyait mes élancements. Il s'est mis à pleurer quand je suis sorti de la chambre : je crois qu'il avait mal, mais il avait aussi l'air un peu désespéré. Cancer de la prostate, apparemment. Le signe de la main qu'il m'a fait au moment où je franchissais la porte était émouvant. D'ailleurs nous communiquions par signes dans la chambre. Quand il me voyait crispé par les spasmes, il me faisait des signes d'encouragement. Cette communication muette et attentive m'a beaucoup aidé. Surtout la nuit, cette fameuse nuit si longue dont on égrène chaque demi-heure en se répétant cette remarque que l'on trouve dans l'une des pièces de Shakespeare : "Il n'y a pas de nuit qui ne trouve à la fin le jour". La femme qui lui rendait visite, son épouse sans doute, très attentionnée avec lui, m'envoyait elle aussi, des signes de sympathie. Je me souviendrai longtemps de cette chambre d'hôpital, même ce voisin de lit, très créatif en ronflements, exprimait une sorte de chaleur humaine particulière. C'était un policier et on lui avait enlevé, trois semaines auparavant, le gros intestin. Il disait lui-même que son cas était sérieux mais il était plein de vie, parlant fort, et donnant des coups de téléphone qui pouvaient durer une heure.
J'ai changé le titre de cet article parce que c'est bien d'une chambre qu'il est question, une chambre d'hôpital, où l'on apprend cette étrange familiarité que l'on peut acquérir avec les drames de la vie humaine. Une chambre empreinte de "décence ordinaire" comme le disait Orwell.
mardi 6 février 2018
Confusion
Il s'agit d'une confusion d'organes plutôt que de sentiments. Quelque part, du côté de ma vessie, dans cette région où tout se croise avant de trouver une issue spécifique, j'ai des élancements assez douloureux mais, je sens aussi que le fait d'ignorer pourquoi ça fait mal, augmente l'intensité de mon désarroi. Voilà : je viens de ressentir ce spasme. Heureusement, cela se calme assez vite avec les antispasmodiques qu'une infirmière m'a donnés.
J'ai raconté à Richard et Isabel l'extraordinaire diversité borborygmique et la puissance des ronflements de mon voisin de lit. Claquements, sifflements, explosions suivies de frottements, pétarades, résonnances barriquales, bref ce dormeur portugais est à lui tout seul un orchestre intempestif.
lundi 5 février 2018
Bleu
Ne pas boire ni manger depuis 6 heures ce matin en vue de l'opération qui doit avoir lieu cet après-midi. Mais : je me suis réveillé spontanément à 5h20 ce qui m'a permis de m'hydrater correctement avant de passer sur le billard et de terminer ce délicieux pâté que j'avais ramené de Mersch il y a un peu plus d'une semaine. Parfait, ce casse-croûte matinal qui rappelle des scènes vécues il y a bien longtemps au retour de tournées bien arrosées. Charlotte me dit que ce sera seulement une toute petite période de ramadan. Pour moi, qui suis assez habitué à jeûner, cela ne pose aucun problème.
A part cela, le ciel est d'un bleu à faire pleurer les oiseaux. Une journée vraiment magnifique s'annonce
dimanche 4 février 2018
Théâtre ?
La nuit a été longue et sans accrocs bien que prise dans une coulée de rêves très divers. Le matin, comme je ne veux pas allumer ma lampe de chevet pour préserver le sommeil d'Isabel, je suis allé chercher mon kindle et j'ai téléchargé le livre de Jacques François que m'a conseillé Guy, La genèse du langage et des langues. J'en ai commencé la lecture, sans avoir fini Congo. La démarche de Jacques François est magnifique : il va tout droit aux questions qui lui semblent les plus intéressantes et il s'y maintient tout en considérant ce que les autres ont pu dire, évidemment, mais sans qu'il y ait ce lip service dont on se gratifie entre membres d'une même caste. Merci Guy.

La courbe lunaire
De ton sein blanc presque bleu
Dans l'obscurité
samedi 3 février 2018
Mobutu
Je suis en train de lire le chapitre ("Les années électriques") qui concerne le règne de Mobutu au Congo, pardon, au Zaïre. A part le fait qu'il s'agissait d'un dictateur sanguinaire et qu'il fut sans doute à l'origine de la mort de mon cousin germain Jean-Marie Jurdant —qui lui avait vendu des jardins aquatiques sublimes—, ce personnage de l'histoire du Congo, présenté comme plutôt falot au départ, journaliste ayant poussé dans l'ombre de Lumumba, avait néanmoins quelques bonnes idées. Comme le dit van Reybrouck, il a réussi en 30 ans, dans un contexte de diversité tribale incroyablement complexe, un exploit comparable à l'unification européenne : à peu près même superficie du territoire, diversité spectaculaire, histoire très conflictuelle. Là où les situations redeviennent incomparables c'est quand on rappelle les différences de populations et quand on rappelle qu'une œuvre unificatrice de ce type là ne doit en aucun cas sortir, toute armée, de la tête d'une seule personne, mais doit au contraire impliquer un grand nombre de collaborateurs pour être véritablement collective et un tant soit peu durable. C'est sans doute ça qui prend le plus de temps dans le cas de l'UE.
vendredi 2 février 2018
Rhume
Dans un coin du bois
Auréolé de racines
Migrant endormi

J'ai lu avec plaisir les remarques de Billie Barbès sur le malaise de A. Il a le mal du pays semble-t-il. Confronté à de multiples épreuves, il n'avait sans doute pas le loisir de penser à son passé. Maintenant c'est autre chose.
Je suis très sensible au message que Guy m' a envoyé hier soir. Bien sûr je vais lire le livre qu'il me recommande. Je m'en réjouis.
jeudi 1 février 2018
20 euros

Inscription à :
Articles (Atom)