Il ne s'agit pas de Maurice, l'auteur de romans très noirs, mais plutôt de Félix Le Dantec, biologiste et philosophe, grand champion de l'athéisme et du scientisme au début du XXe siècle. Reçu major à l'ENS à 16 ans, il va écrire 40 ouvrages avant de mourir en 1917 à 48 ans. J'ai lu deux ou trois de ses livres et c'est avec lui que je termine mon argumentation pour dire que, décidément non, la science n'est pas un humanisme. Cela vaut mieux pour elle, et surtout pour l'humanisme également si l'on a quelque estime pour cette idéologie qui met l'homme au centre des préoccupations humaines. Je me méfie beaucoup d'une idéologie ainsi centrée, et de plus, "scientifiquement centrée" sur l'humain qui, pour moi, peut devenir la pire des prisons. Mais j'éprouve une tendresse particulière pour ce scientifique dont la philosophie incroyablement naïve et sans prétention, a le mérite d'expliciter ce qu'est le scientisme, cette idéologie que l'on a refoulée de manière systématique mais qui resurgit en permanence dans les ouvrages de philosophie écrits par les scientifiques comme Le hasard et la nécessité de Jacques Monod.
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