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Malgré le peu de sympathie que j'ai pour Dehaene, je dois dire que son livre —terminé hier— m'a appris pas mal de choses sur le fonctionnement du cerveau des enfants qui apprennent des choses notamment à l'école. J'ai apprécié la définition qu'il donne de ce qu'il appelle les quatre piliers de l'apprentissage :
"– l'attention, qui amplifie l'information sur laquelle nous nous concentrons ;
– l'engagement actif, un algorithme qu'on appelle également "curiosité", et qui incite notre cerveau à évaluer sans relâche de bouvelles hypothèses ;
– le retour sur erreur, qui compare nos prédictions avec la réalité et corrige nosmodèles du monde ;
– la consolidation, qui automatise et fluidifie ce que nous avons appris, notamment pendant le sommeil." (p. 208).
Il a ébranlé certaines de mes convictions, celle notamment d'une singularité subjective des modalités d'apprentissage selon les milieux de naissance, l'histoire particulière des enfants, leur culture, la langue qu'ils parlent, etc. Dehaene affirme que, neurophysiologiquement parlant, nous nous ressemblons beaucoup plus que nous avons tendance à le penser. Mais il a aussi confirmé certains aspects tels que l'importance de l'erreur (à condition qu'elle soit corrigée), de l'engagement (principe qui se trouve à la base du lycée Ermesinde), de l'attention, de la répétition (à condition qu'elle soit scandée dans des rythmes adéquats), etc...
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