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vendredi 16 novembre 2018

Haroche

Pour me reposer des banalités pédagogiques de Stanislas Dehaene dans son livre Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines, Odile Jacob, 2018, j'ai acheté à Paris le petit recueil de nouvelles de Raphaël Haroche, Retourner à la mer (Folio, 1917) qui a obtenu le prix Goncourt de la nouvelle en 1917. [C'est de lui que je montre la photo et non de Dehaene.] Ce sont des nouvelles très courtes, écrites très simplement qui capturent des événements de la vie, des personnages qui pourraient être nous dans la manière dont ils se laissent réfléchir par les choses du monde, qui ressentent des émotions dont ils devraient se sentir légèrement coupables, mais non, pourquoi ? puisqu'elles sont et qu'il est possible de continuer à vivre à travers elles. Dans la nouvelle dont le titre est justement "Retourner à la mer" on fait connaissance avec un homme voyageant avec sa mère et dont il a un peu honte au début, puis vraiment honte ensuite, parce qu'elle est d'autant plus encombrante qu'elle veut l'être moins, disparaissant derrière son sourire qui ose exister dans le contexte de sa mauvaise humeur à lui, et puis, finalement "...j'ai à nouveau envie de la serrer dans mes bras et de m'excuser pour tout depuis le début, lui dire que c'était un malentendu et que je l'aime aussi, que ma colère n'était pas contre elle mais contre moi-même, qu'elle ne m'a pas donné le mode d'emploi et que j'ai été incapable de découvrir quoi que ce soit dans cette vie." (p. 174) 

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