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dimanche 25 novembre 2018

Heinrich Böll

J'ai repris la lecture, interrompue il y a bien longtemps, du roman de Heinrich Böll, La grimace, Seuil, 1964. Mon livre date sans doute de cette époque. Les pages ont pris la couleur et l'odeur des vieux papiers. Je trouve que c'est un grand livre dans le sens où il nous fait deviner un auteur dont la personnalité devait être très attachante. J'aime bien les livres qui, implicitement, parlent de ceux qui les ont écrits. On pourra me rétorquer que tous les livres trahissent leur auteur. Je ne crois pas. Peut-être aussi qu'il existe des auteurs dont il n'y a rien d'intéressant à dire en dépit des livres qu'ils écrivent. Je pense à Sylvain Tesson par exemple, peut-être injustement d'ailleurs. Ce n'est certainement pas le cas de Heinrich Böll.

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"Dans toute gare d'une certaine importance des milliers de gens qui viennent travailler en ville débarquent chaque matin, tandis que des milliers d'autres quittent la ville pour aller travailler ailleurs. Pourquoi tous ces gens-là ne permutent-ils pas simplement leurs lieux de travail ? Sans parler du cauchemar de ces longues files de voitures qui, aux heures de pointe, se croisent interminablement. Permutation des lieux de travail ou de résidence, et le tour serait joué : supprimée cette puanteur superflue et supprimée aussi l'obligation pour tous ces pauvres flics de ramer comme des galériens. Le trafic serait si réduit aux carrefours que les agents pourraient jouer au jacquet." (p. 113) Cette remarque d'Heinrich Böll devrait plaire à mon fils Fabien.

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